Wikileaks : la Suède relance les poursuites pour viol contre Julian Assange

La procureure générale de Suède, Eva-Marie Persson, a annoncé, ce lundi 13 mai, la réouverture de l'enquête préliminaire pour viol visant Julian Assange, en jugeant désormais réunies les conditions de son extradition.
Julian Assange
Julian Assange (Crédits : Peter Nicholls)

Coup de théâtre. La justice suédoise a annoncé, ce lundi 13 mai, la réouverture de l'enquête préliminaire pour viol visant Julian Assange, le fondateur de Wikileaks. L'Australien de 47 ans a été arrêté le mois dernier par la police britannique après avoir trouvé refuge pendant sept ans à l'ambassade d'Equateur à Londres pour échapper à l'extradition, pour ce chef d'inculpation, vers la Suède.

Le fondateur de WikiLeaks disait craindre d'être extradé par la suite aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour "piratage informatique" en raison de la publication en 2010 de centaines de milliers de documents confidentiels, dont des rapports militaires sur l'Afghanistan et l'Irak ainsi que des notes diplomatiques. Washington a formellement demandé son extradition après son arrestation.

Vers une possible extradition en Grande-Bretagne

Il s'agit d'un retour de bâton pour Julian Assange puisque, le 19 mai 2017, les services des procureurs suédois, faute de pouvoir l'interroger, abandonnaient l'enquête préliminaire sur les accusations de viol visant le quadragénaire. L'avocat suédois de Julian Assange a assuré que son client était prêt à coopérer avec la justice suédoise mais qu'il voulait éviter à tout prix une extradition aux Etats-Unis.

Lire aussi : WikiLeaks: l'enquête pour viol abandonnée, Assange pourrait demander l'asile en France

"Je suis surpris. C'est embarrassant pour la Suède de rouvrir l'enquête", a déclaré Per E Samuelson à la télévision suédoise. "(Assange) a toujours voulu aider à résoudre le problème suédois. Son plus grand souci, c'est le risque d'extradition aux Etats-Unis en raison de son travail journalistique." Julian Assange a été condamné au début du mois à près d'un an de prison par la justice britannique pour violation des termes de sa liberté conditionnelle lorsqu'il s'était réfugié à l'ambassade d'Equateur en 2012.

Une fois sa peine purgée, "il appartiendra aux autorités britanniques de décider quelle demande d'extradition est prioritaire", a déclaré la procureure générale suédoise.  WikiLeaks a dénoncé des "pressions" exercées sur la justice suédoise pour qu'elle rouvre l'enquête et assuré que celle-ci permettrait de laver son fondateur de tout soupçon.

Commentaire 1
à écrit le 18/05/2019 à 4:42
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Libérez assange

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