Malgré sa défaite au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen sera présente aux législatives, les 11 et 18 juin prochains. La présidente du Front national a annoncé, jeudi 18 mai, sa candidature dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.
Elle, qui est pourtant contestée en interne depuis l'élection d'Emmanuel Macron, s'interroge désormais sur la façon d'incarner le rôle de "chef de l'opposition", qu'elle revendique.
"Je n'imaginais pas ne pas être à la tête de mes troupes dans une bataille que je considère comme fondamentale", a-t-elle déclaré. "Je n'ai pas particulièrement hésité".
Des alliances possibles pour les législatives ?
A Hénin-Beaumont, ville dont Steeve Briois, le vice-président du parti frontiste est maire, les chances de victoire sont réelles pour Marine Le Pen. En effet, au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen avait recueilli 58,17% des voix dans cette circonscription.
Plus largement, lors des législatives de 2007 déjà, elle avait été la seule candidate du FN à qualifier son parti au second tour, avec 41,65% des voix dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais.
En 2012 cependant, Marine Le Pen était passée à côté de la victoire dans son fief d'Hénin-Beaumont à cause de 200 voix d'écart, plaçant le socialiste Philippe Kemel en tête des résultats.
Concernant les alliances politiques, la candidate FN ne semble pas s'entendre avec Nicolas Dupont-Aignan, le dirigeant souverainiste de Debout la France avec lequel un accord avait été établi lors du second tour de la présidentielle. Si celui-ci a réfuté l'accord pour ce nouveau scrutin, Marine Le Pen a,elle , nié toute rupture: des accords "au cas par cas" pour le second tour des législatives pourraient être conclus selon elle. Elle a également ajouté concernant Les Républicains:
La candidate FN reconnaît sa défaite à la présidentielle
L'heure est à la "modernisation du parti", a expliqué Marine Le Pen sur le plateau de TF1. Avant de remarquer la nécessité de "remettre en forme [le] mouvement pour qu'il puisse accueillir les 11 millions de Français" ayant voté pour elle au second tour de la présidentielle.
D'autre part, la candidate perdante a reconnu avoir "raté" le débat de l'entre-deux-tours face à Emmanuel macron. "Quand on est candidate, on est responsable", a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen a ensuite supposé que "le sujet de l'euro [avait] inquiété considérablement les Français et même de manière presque irrationnelle". Et de préciser: "Nous allons devoir en tenir compte".
(avec Reuters)