Pour Christine Lagarde (BCE), le pic de l'inflation n'a pas encore été atteint en Europe

Christine Lagarde , présidente de la Banque centrale européenne (BCE), serait « surprise » de voir l'inflation de la zone euro avoir atteint un sommet en octobre même si la croissance des crédits accordés tant aux entreprises qu'aux ménages ralentit. Les taux d'intérêt restent, selon elle, « le principal outil de lutte contre l'inflation ».
La BCE, présidée par Christine Lagarde, a relevé de deux points de pourcentage ses taux depuis juillet.
La BCE, présidée par Christine Lagarde, a relevé de deux points de pourcentage ses taux depuis juillet. (Crédits : JOHANNA GERON)

L'Europe n'en a pas fini avec l'inflation alors que la hausse des prix a atteint son plus haut niveau en octobre, à 10,6% ou 5% si l'on ne prend pas en compte les prix de l'énergie et des denrées alimentaires.

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Christine Lagarde, présidente de la BCE, lors d'une audition devant le Parlement européen, ne voit en effet pas de ralentissement : « J'aimerais voir l'inflation avoir culminé en octobre mais je pense qu'il y a trop d'incertitude » pour supposer que c'est le cas, ce qui « me surprendrait évidemment ». L'incertitude concerne en particulier la « répercussion du coût élevé de l'énergie sur les prix de détail ». Elle ajoute : « Dans l'immédiat « mes meilleurs économistes (au sein de la BCE) » voient encore le risque d'une inflation « en hausse ». Dans ce contexte les taux d'intérêt « sont et resteront le principal outil de lutte contre l'inflation ». Pour le gouverneur de la Banque de France, Villeroy de Galhau, le pic d'inflation devrait être atteint d'ici à la fin du premier semestre 2023.

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 La BCE va de nouveau relever ses taux en décembre

La BCE a ainsi relevé ses taux de deux points de pourcentage depuis juillet, ce qu'elle n'a jamais fait aussi brusquement de toute son histoire. La prochaine hausse est programmée en décembre lors de la dernière réunion de l'année, mais selon une ampleur probablement moindre que les augmentations de 0,75% en septembre et octobre, selon les observateurs.

Aux États-Unis, la Réserve fédérale a commencé à relever les taux plus tôt et de manière plus agressive, estime désormais qu'un rythme plus lent de hausse des taux pourrait « bientôt être approprié ».

Les conséquences sont là : la croissance des crédits accordés en Europe par les banques au secteur privé a légèrement décéléré en octobre, pour la première fois depuis mars. Celle des crédits accordés aux ménages, en comprenant les prêts pour la consommation et le logement, a ralenti à 4,2%, poursuivant un ralentissement observé depuis mai. Ce qui pouvait suggérer que l'inflation avait atteint un pic. Pour Christine Lagarde, il faudra attendre « la disparition progressive des goulots d'étranglement côté offre ».

(Avec AFP)

Frappée de plein fouet par l'inflation, la Hongrie ferme stades et lieux culiturels

Théâtres, bibliothèques, piscines ou célèbres bains thermaux: la liste s'allonge chaque jour des lieux qui baissent le rideau en Hongrie, frappé de plein fouet par l'inflation et la crise énergétique. Une situation sans précédent, qui touche surtout la province. Dans la ville de Szekesfehervar, à 60 km de Budapest, le club de foot, qui évolue en première division, n'a plus accès à son stade. D'autres clubs de premier plan, comme Honved et Debrecen, sont également privés de stade. La Hongrie se prépare à un rude hiver et son Premier ministre, qui aimait vanter l'énergie bon marché dans son pays, est sous pression. L'inflation est l'une des plus élevées de l'Union européenne (21,6% en octobre sur un an), la récession guette et le pays attend toujours 14 milliards d'euros de fonds européens, bloqués en raison d'inquiétudes sur la corruption et l'Etat de droit.

Commentaires 3
à écrit le 29/11/2022 à 12:57
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euh oui, c'est d'autant plus probable que l'europe arrete volontairement d'acheter du petrole russe debut decembre, en ayant autant de solutions qu'avec le gaz, c'est dire si c'est reparti pour un tour!

à écrit le 29/11/2022 à 11:29
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Oui mais ça on le sait déjà avec le dogmatisme des monétaristes. Allez, pour les mémoires déficientes => Récession - puis en 2023 crash financier - puis Stagflation <= On tient le pari? 10/1

à écrit le 29/11/2022 à 10:15
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C'est incroyable que cet individu qui a donné 400 M d'euros d'argent public à Bernard Tapis, puisse encore exercer des fonctions économiques ou politiques !

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