Un (e) Français (e) inventeur européen de l'année ?

Les finalistes de la la douzième édition du Prix de l'inventeur européen de l'année sont dévoilés ce mercredi par l'Office européen des brevets (OEB). De l'écologie à la santé en passant par les nouvelles technologies, tous les secteurs d'activité sont représentés. Les vainqueurs seront connus le 15 juin. La France est représentée deux fois.
Fabien Piliu
La Française Sylviane Muller est nominée dans la catégorie "Recherche" pour son traitement ciblé de la maladie auto-immune du lupus.

La période électorale bat son plein, et il n'y a pas que les candidats à l'élection présidentielle ou aux législatives qui sont sur les rangs ! Le 15 juin seront dévoilés les lauréats du Prix de l'inventeur européen de l'année décerné pour la douzième fois par par l'Office européen des brevets (OEB).

Lancé en 2006, ce prix récompense, individuellement ou en équipe, dans cinq catégories, les inventeurs dont les innovations ont apporté des réponses aux grands défis de notre temps. Sélectionnés par un jury indépendant constitué d'autorités internationales issues du monde universitaire, des affaires, de la politique, des sciences et de la recherche, les lauréats voient leurs inventions jaugées en fonction de leur contribution au progrès technologique, au développement social, à la croissance économique et à la création d'emplois en Europe.

En attendant, la liste des lauréats est désormais connue.

Dans la catégorie "Industrie", les finalistes sont le suédois Lars Liljeryd pour son invention de compression des fichiers audio, l'équipe italienne composée par Giuseppe Remuzzi, Ariela Benigni, Carlamaria Zoja qui a mis au point un traitement des maladies rénales chroniques évitant la dialyse, et celle constituée de Jan van den Boogaart et Oliver Hayden (Pays-Bas/Autriche) qui ont créé un test sanguin informatisé pour détecter le paludisme.

Super éponge et soudure par ultrason

Trois finalistes devront être départagés dans la catégorie PME : Gert-Jan Gruter (Pays-Bas), pour ses bouteilles en plastiques d'origine végétale, Günter Hufschmid (Allemagne), pour sa super-éponge contre les déversements de pétrole et Steve Lindsey (Royaume-Uni) pour son compresseur d'air à haute efficacité.

Dans la catégorie "Recherche" concourent Hans Clevers des Pays-Bas qui a inventé des organes humains artificiels - des organoïdes -, Laurent Lestarquit, José Ángel Ávila Rodríguez et leur équipe (France, Espagne, Allemagne et Belgique) pour la précision du système de navigation par satellite européen Galileo, et la française Sylviane Muller pour son traitement ciblé de la maladie auto-immune du lupus.

Dans la catégorie "Oeuvre d'une vie", le jury devra départager Elmar Mock (Suisse), inventeur notamment de la montre Swatch et de la soudure de plastiques par ultrasons, Rino Rappuoli (Italie) qui a développé des vaccins contre des maladies mortelles fondée sur la génomique et Axel Ullrich (Allemagne) pour ses travaux permettant de mettre au point une nouvelle génération de médicaments anti-cancéreux.

Pas seulement l'Europe

Les inventeurs des pays non-membres de l'OEB sont aussi à l'honneur. Dans la catégorie "Pays non membres de l'OEB", les finalistes sont James G. Fujimoto, Eric A. Swanson et Robert Huber (Etats-Unis/Allemagne) pour leur invention dans le domaine de l'imagerie médicale de nouvelle génération (OCT), l'Américain Waleed Hassanein pour son procédé qui maintient en vie des organes pour la transplantation et le Marocain Adnane Remmal dont les travaux ont permis de stimuler l'action des antibiotiques grâce aux huiles essentielles.

Renforcer la compétitivité européenne

"Les finalistes de cette année nous montrent que l'Europe continue d'être un leader mondial de l'innovation. Les inventeurs exceptionnels qui ont été nommés dans le cadre du prix nous donnent l'opportunité d'honorer des hommes et des femmes qui, par leur ingéniosité, contribuent à améliorer nos vies quotidiennes et renforcer la compétitivité de l'économie européenne. En permettant d'exploiter au mieux les travaux de ces inventeurs, le système européen des brevets reste un pilier pour renforcer la position de l'Europe en tant que marché innovant dans le monde", explique Benoît Battistelli, le président de l'OEB.

Fabien Piliu
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.