Zone euro : après le Brexit, le FMI réduit sa prévision de croissance

Les incertitudes liées au choix de la Grande-Bretagne de sortir de l'Union européenne vont limiter la croissance de la zone euro à 1,4% en 2017 après 1,6% cette année, selon l'institution internationale.
Outre le Brexit, le FMI pointe différents risques grandissants qui pèsent sur l'économie des 19 pays ayant adopté la monnaie unique européenne.

Le Brexit a beau être avant tout un problème pour le Royaume (du moins selon le financiers européens), son impact devrait tout de même se faire ressentir sur l'économie de la zone euro. Le Fonds monétaire international a ainsi révisé vendredi à la baisse sa prévision de croissance pour la zone euro en 2017, tablant désormais sur 1,4%, contre 1,6% auparavant, en raison des résultats du référendum du 23 juin au Royaume-Uni.

Il a en revanche revu à la hausse la croissance pour 2016, à 1,6%, contre 1,5% dans sa précédente prévision.

Lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes, Mahmood Pradhan, directeur adjoint du département Europe de l'organisation basée à Washington, a estimé que l'impact sur la croissance de la zone euro serait plus grand si les négociations sur une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE duraient longtemps.

"Si cette aversion au risque se prolonge, nous pensons que l'impact sur la croissance pourrait être plus important et, à ce stade, il est très difficile de dire combien de temps durera cette période", a-t-il déclaré lors d'une téléconférence avec des journalistes.

Ralentissement de la croissance mondiale et autres risques

Outre le Brexit, le FMI pointe différents risques grandissants qui pèsent sur l'économie des 19 pays ayant adopté la monnaie unique européenne. Il mentionne tout d'abord le ralentissement de la croissance mondiale, qui pourrait fragiliser la reprise, tirée actuellement par la demande intérieure.

Il cite également "la crise des réfugiés et les inquiétudes quant à d'éventuelles menaces terroristes", qui "pourraient contribuer à davantage d'incertitudes, ce qui se répercuterait sur la croissance et empêcherait d'avancer sur les réformes". Enfin, il pointe les risques engendrés par la faiblesse du secteur bancaire et financier de certains pays.

Dans son rapport, le FMI qualifie par ailleurs de "médiocres" les perspectives économiques à moyen terme de la zone euro en raison des séquelles de la crise, du maintien d'un chômage élevé, du niveau de la dette publique comme de la dette privée et des faiblesses structurelles persistantes de la région. "Il en résulte que la croissance à un horizon de cinq ans devrait être d'environ 1,5%, avec une inflation qui n'atteindrait que 1,7%", ajoute le Fonds. En-deçà des objectifs de 2% de la Banque centrale européenne.

(avec AFP et Reuters)

Commentaires 10
à écrit le 11/07/2016 à 11:12
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Vivement le FREXIT!!!

à écrit le 10/07/2016 à 11:30
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Le BREXIT va faire baisser la croissance Européenne? Vous voulez rire, le Royaume Uni n'a jamais réellement fait parti de l’Europe...

à écrit le 09/07/2016 à 20:25
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ah, la finance mondiale a trouvé un nouveau bouc émissaire afin de dissimuler sa compromission et incompétence généralisées, le brexit. "la crise des réfugiés " un petit coup de pouce aux extrêmes droite européennes, encore une fois, merci pour...

à écrit le 09/07/2016 à 18:44
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Rappel : Brexit il n'y a pas, tant que que personne n'appuie sur le bouton rouge article 50, 2) La CE à raison de dire c'est tout ou rien ... pas un truc à carte, 3) Le plus risible de l'histoire .... personne en ...

à écrit le 09/07/2016 à 16:55
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la politique n est pas une science exacte ! le mauvais signal pointe depuis la grece et l italie en france nos politiques sont dans le tunnel ! attendant la sortie de....

le 09/07/2016 à 18:53
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Grèce et Italie sont en zone euro .... pas l' Angleterre .... la différence est énorme ! Comme le coût financier !!!!!!!!!!!!!!!! Par contre si la CE refuse toujours de sauver (via l'état Italien) les banques Italiennes...

à écrit le 09/07/2016 à 13:45
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"Le Brexit a beau être avant tout un problème pour le Royaume (du moins selon le financiers européens), son impact devrait tout de même se faire ressentir sur l'économie de la zone euro." Ha, ha, ha ! "Devrait tout de même", ça a dû leur faire mal...

le 10/07/2016 à 9:29
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Une récession de plusieurs points au Royaume-Uni, comme elle semble se profiler, aura quand même quelqu'impact dur la croissance ailleurs. Ne seraît-ce par exemple que parce que la chute de la £ va avoir un impact sur le pouvoir d'achat des britanniq...

à écrit le 09/07/2016 à 13:36
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La déconfiture économique probable du Royaume -(encore)-Uni ne manquera évidemment pas d'avoir un certain impact sur l'UE, son principal partenaire économique. Il est dns l'intérêt des uns et des autres de négocier des conditions de sortie qui au fin...

à écrit le 09/07/2016 à 12:25
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Une belle excuse. On voit ici que c'est surtout la croissance "boursière" qui préoccupe le FMI. La croissance réelle, elle n'est en rien impactée puisqu'elle suit un train décliniste amorcé depuis longtemps, les banques et le crédit sont d'ailleurs d...

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