
Les salariés ont finalement gagné le bras de fer qui durait depuis plusieurs semaines avec leur repreneur Arcole Industries. "Après une journée et une nuit de négociation conduites sous l'égide du Ministre du Redressement productif", les organisations syndicales CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC "se sont déclarées prêtes à signer l'accord collectif permettant la levée des conditions suspensives et donc la recevabilité de l'offre" de reprise de Mory Ducros par Arcole Industries, ont indiqué dans un communiqué commun les ministres du Travail, du Redressement productif et des Transports.
"Un plan social revu à la hausse pour les salariés non repris"
Le gouvernement rappelle les principaux points obtenus à l'issue de ces négociations: "une offre de reprise sauvegardant 2.210 emplois" sur environ 5.000 et "un plan social revu à la hausse pour les salariés non repris avec, en plus des indemnités légales, des indemnités complémentaires portées de 21 à 30 millions d'euros".
L'accord des syndicats, qui devrait être confirmé jeudi en Comité d'entreprise, assurera la "recevabilité de l'offre", qui sera présentée vendredi au tribunal de commerce de Pontoise (Val d'Oise).
"Un accord de fin de conflit"
De son côté, le gouvernement a ajouté que la CGT avait "signé un accord de fin de conflit appelant à la levée immédiate des blocages et au redémarrage dans les meilleurs délais des activités de l'entreprise". Sachant que le blocage du site d'Artenay (Loiret) "a d'ores et déjà été levé", selon le ministère. Entamé mercredi en début de soirée, le blocage symbolique de ce site, la plus grosse plateforme du transporteur Mory Ducros, a été levé en milieu de nuit, a confirmé un correspondant de l'AFP.
Au plus fort du mouvement, entre 50 et 70 salariés, pour la plupart arrivés par car de Rouen mais parfois de Saint-Etienne ou encore du Mans, s'étaient réunis sur le site dont les grilles sont restées fermées.
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