Amende historique pour Goldman Sachs

La banque d'affaires va payer 550 millions de dollars (425 millions d'euros) pour mettre fin aux accusations d'une fraude sur un produit dérivé de crédits immobiliers "subprimes". Cette amende est la plus importante jamais versée à la Sec par une société de Wall Street.

La banque d'affaires Goldman Sachs a annoncé jeudi soir avoir accepté de payer 550 millions de dollars (425 millions d'euros). L'objectif de la banque est de mettre fin aux accusations de fraude. Ces dernières concernent la commercialisation d'un produit dérivé de crédits immobiliers "subprimes".

Il s'agit de la pénalité la plus importante jamais versée à l'autorité boursière américaine, la Securities and Exchange Commission (Sec), par une société de Wall Street. C'est également la troisième la plus élevée réglée à la Sec parmi toutes sociétés américaines confondues.

La plus importante, 800 millions de dollars, a été acquittée par l'assureur AIG en 2006 pour publications de comptes trompeuses. Certains investisseurs font toutefois valoir que ce règlement à l'amiable de 550 millions de dollars est peu de choses pour une banque qui a gagné plus de 13 milliards de dollars l'an dernier.

Cette information, rendue publique le jour du vote par le Congrès de la réforme financière la plus importante depuis les années trente, a permis au cours de Bourse de la banque de se redresser en toute fin de séance.

"Elle a payé 550 millions de dollars et cela a donné un coup de pouce de 800 millions de dollars à son cours de Bourse. EIle s'en est bien sortie, a commenté Kevin Caron, spécialiste des marchés chez Stifel, Nicolaus & Co à Florham Park, New Jersey.

Cette amende n'a pas impacté le cours de l'action Goldman. Cette dernière gagnait encore 4,2% après la clôture des marchés à 151,38 de dollars, après avoir fini en hausse de 4,4% à 145,22 dollars. La capitalisation boursière de Goldman a fondu de plus de 25 milliards de dollars depuis les accusations portées à son encore par la SEC le 16 avril.

Le règlement à l'amiable négocié avec la SEC semble toutefois laisser la porte ouverte à de nouvelles enquêtes des autorités judiciaires au niveau fédéral. La SEC avait accusé Goldman d'avoir créé et commercialisé le CDO nommé Abacus, soit des titres de dette adossés à des crédits immobiliers subprimes, sans dire aux investisseurs qu'un fonds spéculatif avait aidé à choisir les titres sous-jacents au produit pour ensuite parier contre ce produit à la vente.

Dans le cadre de la transaction négociée avec la SEC, Goldman a reconnu que les documents pour la commercialisation de son produit étaient incomplets mais ne reconnaît ni ne dément les accusations à son encontre.
 

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