Covéa joue la carte de l'apaisement avec Scor. Dans un communiqué daté de ce jeudi 27 septembre, l'assureur mutualiste (Maaf, MMA, GMF) a annoncé la décision de son PDG, Thierry Derez de se retirer du conseil d'administration du réassureur, jusqu'à la prochaine assemblée générale annuelle.
« Dans un souci de sérénité et d'apaisement, Thierry Derez a décidé de se mettre en retrait temporaire du Conseil d'administration de Scor, jusqu'à l'assemblée générale annuelle appelée à se réunir en 2019 », a précisé Covéa dans un communiqué.
Cette initiative intervient alors que le PDG avait adressé, le 24 août dernier, une proposition de rapprochement à Scor, à 43 euros par action, le valorisant 8,24 milliards d'euros, soit environ environ 30 % de plus que le cours des trois derniers mois. Une offre présentée comme amicale mais que le groupe de réassurance avait fermement rejetée début septembre.
Covéa toujours intéressé
Scor, qui a assuré la semaine dernière, dans un courrier au fonds activiste Ciam, avoir examiné cette proposition avec « la plus grande diligence », avait considéré que le prix ne reflétait pas la valeur intrinsèque, ni la valeur stratégique du groupe de réassurance. Dans son communiqué, le groupe mutualiste a également réaffirmé son intérêt pour une telle opération.
Covéa rappelle qu'il est actionnaire de Scor depuis 2003 et qu'il en est même le premier actionnaire avec 8,5 % du capital depuis 2016. Il s'était engagé, le 8 avril 2016, à ne pas accroître sa participation au-delà du seuil de 10 % du capital de Scor pour une durée de trois ans. En réponse aux informations communiquées dans la presse qui suggèrent le contraire, l'assureur a affirmé qu'il entendait « respecter pleinement cet engagement » tant qu'il est en vigueur, soit jusqu'au 8 avril 2019.
« Covéa a proposé de soutenir Scor dans le cadre d'une large autonomie managériale, confortée par un conseil d'administration composé d'un nombre significatif d'administrateurs indépendants. Covéa a également confirmé souhaiter maintenir Scor cotée avec un large flottant, à même de préserver sa visibilité sur les marchés. Scor bénéficierait ainsi d'un actionnaire puissant et stable, respectueux de son identité, capable de soutenir ses projets de développement », a martelé l'assureur coopératif dans son communiqué.
Et d'ajouter que « Covéa reste un actionnaire de long terme de Scor, attentif aux évolutions du secteur et attaché à la création de valeur ». Sur les marchés, le titre Scor perdait près de 0,3 % à 40,16 euros vers 12 heures. Soit en dessous du prix proposé cet été.
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