Société Générale : perte de 278 millions d'euros à fin mars

La Société Générale a enregistré une perte nette de 278 millions d'euros au premier trimestre, plombée par de lourdes dépréciations et une forte augmentation du coût du risque. La banque va solliciter la deuxième tranche du plan de soutien du gouvernement, qui va se traduire par l'émission d'actions de préférence pour 1,7 milliard d'euros.

Mauvaise surprise pour la Société Générale. Alors que les analystes tablaient sur un bénéfice compris entre 320 et 380 millions d'euros au titre du premier trimestre, la banque qui a fait beacoup parlé d'elle depuis plusieurs semaines, publie finalement ce jeudi une perte de 278 millions d'euros. Contrairement à la plupart des grandes banques occidentales, la Société Générale était restée bénéficiaire au quatrième trimestre 2008, à hauteur de 87 millions d'euros.

Les comptes trimestriels de la Société Générale ont été plombés par de lourdes dépréciations et une forte augmentation du coût du risque, selon un communiqué publié ce jeudi. Des résultats qui contrastent très nettement avec ceux de sa grande rivale BNP Paribas qui a annoncé mercredi avoir dégagé au cours de la même période un bénéfice de 1,5 milliard d'euros.

Comme attendu, le conseil d'administration de la banque a approuvé le recours à la deuxième tranche du plan de soutien du gouvernement, qui va se traduire par l'émission d'actions de préférence pour 1,7 milliard d'euros. Une décision prise "compte tenu de l'incertitude très forte qui affecte les perspectives économiques des prochains trimestres et afin de continuer à accorder des crédits à l'économie française". Son ratio de solvabilité financière "Tier One" sera ainsi amélioré de 50 points de base, à 9,2% contre 8,7% au 31 mars 2009. Son ratio "core Tier One" s'élèvera à 7%.

Au premier trimestre, l'établissement a dû passer pour 1,5 milliard d'euros de dépréciations, qui correspondent à la baisse de valeur de certains de ses actifs.
Outre l'impact des marchés financiers, la banque a également souffert d'une dégradation de l'économie réelle, ce qui s'est traduit par une multiplication des provisions 2,3, qui s'élèvent à 1,354 milliard d'euros à la fin du premier trimestre, nettement au dessus des attentes (-1 milliard). Elle a constaté une "forte" hausse de son coût du risque en Russie, en proie à la récession économique, où la banque est présente via sa filiale Rosbank.

Mauvaises surprises également au niveau du résultat brut d'exploitation qui s'affiche en baisse de 36%, à 1,136 milliard d'euros, très loin du consensus Reuters: (1,773 milliard). Quant au produit net bancaire (équivalent au chiffre d'affaires), il est en repli de 13,5%  à 4,913 milliards d'euros. Là également la Société Générale est loin des attentes (consensus Reuters: 5,556 milliards d'euros). Enfin, la banque de financement et d'investissement (BFI) affiche une perte nette de 414 millions d'euros à fin mars.

(retrouvez le communiqué de la Société Générale)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 12
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
nous venons de recevoir les documents et les décisions qui seront prises lors de l'assemblée du 15 mai. or apres l'annonce de 278 millions de pertes au seul premier trimestre ces messieurs, qui sont des salariés et qui n"engagent pas leurs biens pers...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Je suggére de suprimer la voiture de fonction de Mr Bouton ainsi que son bureau et ses note de frais "à vie".

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
On trouverait presque scandaleux, que des Français se surendettent pour pouvoir survivre face à la crise, à la perte de leur emploi, aux credits bloqués et par contre on trouverait normal qu'un Monsieur Bouton parte à la retraite avec 2000euros par j...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
c'est tout...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
L'une des premières décisions de Fréderic Oudea ne va-t-elle pas de faire engager par la SG des actions en responsabilités contre Daniel Bouton et les autres dirigeants défaillants de la banque pour obtenir l'indemnisation à hauteur du patrimoine de ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
J'aime beaucoup les arguments de la Société Générale dans ses défauts de gestion et placements hasardeux (sans risques puisque de toute façon il y a des "bonus"...), avec entre autres, l'argent de ses clients : "A cause des incertitudes très fortes q...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Les banques ont des pertes colossales sur leurs actifs, et donc passent ces pertes par petites doses chaque trimestre et ainsi évitent le dépôt de bilan. Mais le changement de président directeur général, comme cela se pratique partout, se traduit au...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
comme quoi ne pas cotiser 41 ans "comme le veut la loi" peut rapporter gros tres gros suffit d'avoira choisir de bons tres bons amis , et le retour se fera par un autre conseil d'administration.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Je propose qu'une nouvelle loi paraisse sur la structure juridique des banques (quelle qu'elle soit): Société en commandite simple . Ainsi chaque dirigeant sera responsable sur ses biens propres, nous limiterons ainsi les risques de toute décision ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Quelle surprise! Changement de Président: Oudéa charge un peu la barque (une broutille, 600 millions de provisions): comme celà les résultats des trimestres suivants n'en seront que meilleurs, et son bonus de même! C'est Bouton qui porte le chapeau....

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Le DG vient d'être nommé PDG et il y a déja des pertes! Scandaleux! Qu'on change immédiatement le PDG! Dans le même genre, virons tous les dirigeants et parlementaires coupables de pertes et de déficits! Vive la chienlit!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
D'accord avec memel 454

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.