Royal Bank of Scotland est pessimiste

Après une perte d'exploitation de 132 millions de livres (151 millions d'euros) au troisième trimestre, la banque en partie nationalisée prévoit un quatrième trimestre difficile.

Royal Bank of Scotland estime que les conditions du marché restent difficiles au quatrième trimestre. Il ajoute qu'une taxe bancaire imposée en Grande-Bretagne risque de lui coûter jusqu'à 250 millions de livres de charges supplémentaires l'an prochain. La banque en partie nationalisée a fait état ce vendredi d'une perte d'exploitation de 132 millions de livres (151 millions d'euros) au troisième trimestre contre un bénéfice de 869 millions un an auparavant.

Le solde a été affecté par une charge de 858 millions de livres liée à la variation de la "fair value" de la dette. En faisant abstraction de cet élément, la banque a dégagé un bénéfice d'exploitation de 726 millions de livres, grâce à une diminution de 21% des créances douteuses par rapport au deuxième trimestre.

Elle a ajouté qu'une taxe prélevée sur le secteur bancaire lui coûterait de 225 à 250 millions de livres l'an prochain et 350 à 400 millions de livres en 2012. Cette taxe, introduite progressivement à partir de 2011, s'appliquera à toutes les banques opérant en Grande-Bretagne.

RBS a dit que ses métiers stratégiques se renforçaient. La marge d'intérêts nette a augmenté de deux points de base à 2,05% mais le rythme de croissance de cette marge risque de ralentir l'an prochain.

"Globalement, les résultats semblent meilleurs que prévu. L'expansion du groupe dans la marge d'intérêts nette est positive et la perte tirée d'activités non stratégiques est inférieure à ce que je pensais", commente Joseph Dickerson, analyste d'Execution Noble.

L'action RBS a ouvert en nette hausse mais sa tendance s'est inversée dans le courant de la matinée et elle perdait autour de 1% à 46,65 pence.


Mauvaise performance de GBM

Le troisième trimestre s'est révélé difficile pour beaucoup de banques. Ainsi, sa concurrente Lloyds , en partie nationalisée elle aussi, a fait savoir cette semaine qu'elle avait réalisé un bon troisième trimestre mais cette déclaration a été entachée par une performance moins bonne que prévu concernant les dépréciations de créances douteuses.

RBS a dit que le quatrième trimestre resterait difficile pour sa banque d'investissement GBM, tandis que la tendance de ses activités banque de dépôt et banque commerciale était conforme à celle du troisième trimestre.

Le revenu tiré de la banque d'investissement a chuté de 20% à 1,55 milliard de livres, en raison d'une baisse des volumes de trading et de la volatilité du marché. Le bénéfice de GBM a diminué de 21% à 589 millions de sterling.

Londres a dû voler au secours de RBS en octobre 2008, la crise du crédit ayant frappé de plein fouet un établissement qui avait fait une coûteuse acquisition en 2007 lors du démembrement de la banque néerlandaise ABN Amro.

La banque a reçu 20 milliards de livres d'argent public et son directeur général de l'époque, Sir Fred Goodwin, avait démissionné d'un mandat marqué par une politique d'acquisition énergique. La banque a dû procéder à des cessions en échange de cette manne publique.
 

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