Au moment même où Barack Obama s'exprimait depuis la Maison-Blanche sur son programme de lutte contre le chômage, Bank of America (BofA) a officialisé la suppression de 30.000 emplois au cours des "prochaines années". Cette mesure fait partie de la première phase d'un nouveau plan stratégique, qui s'est déjà traduit par un remaniement dans la direction de la première banque américaine par les actifs.
Cette mesure, qui concerne plus de 10% des salariés de l'établissement, était largement anticipée. La semaine dernière, le Wall Street Journal avançait même le chiffre de 40.000. Initialement, seuls 10.000 postes étaient menacés. Mais les récents développements, aussi bien sur le front judiciaire (poursuites engagées par un régulateur) que sur le plan macro-économique (persistance du ralentissement économique) ont visiblement changé la donne.
Les départs volontaires et à la retraite constitueront une "part significative" de ces réductions d'effectifs, assure Bank of America dans un communiqué. Après ces suppressions de postes, BofA comptera moins d'employés que ses rivales Citigroup et JPMorgan. "Nous n'avons pas besoin d'être la plus grande banque, a expliqué son PDG Brian Moynihan ce lundi à New York. Nous souhaitons juste être la meilleure".
La première phase du plan stratégique doit permettre à la banque d'économiser 5 milliards de dollars par an d'ici à 2014. Une deuxième phase d'examen des activités doit débuter en octobre. Elle se poursuivra jusqu'en mars 2012 et devrait déboucher sur des nouvelles réductions de coûts. Et donc potentiellement de nouvelles suppressions d'emplois.
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