
C'est un chantier que Société Générale souhaite mener tambour battant. Le projet de rapprochement des réseaux de Société Générale et ceux de sa filiale, le groupe Crédit du Nord, annoncé en décembre, et qui doit se traduire par une réduction de sa base de coûts de 450 millions d'euros d'ici 2024, est sur les rails. C'est un projet majeur pour redresser la rentabilité des activités de détail et muscler un cours de Bourse atone.
Dans une note interne, datée du 21 janvier, Sébastien Proto, directeur général adjoint, en charge des activités de détail, fixe ainsi ses priorités pour 2021 pour lancer les travaux du projet Vision 2025. « Dans ce projet, le rythme est crucial et c'est la raison pour laquelle nous avons souhaité dès maintenant installer cette organisation » permettant de traiter tous les chantiers liés au rapprochement, précise le dirigeant. L'idée est bien d'avancer le plus vite possible pour lancer la « nouvelle banque » au plus tard en 2023.
Favoriser une culture mutuelle
Les premières nominations pour « incarner le projet » ont été ainsi annoncées. Il s'agit, précise le groupe, « de favoriser les mouvements croisés entre les deux réseaux et s'enrichir des cultures mutuelles ». Plusieurs responsables ont ainsi permuté de réseau en fonction des départs à la retraite ou de nominations de responsables de chantiers du projet.
Le patron de la Banque Courtois, filiale du Crédit du Nord, Hervé Rogeau, qui part à la retraite, est remplacé par un manager « rouge et noir », Stéphane Bourdonnec, actuel délégué régional de la zone Marseille de la Société Générale. Dans le même esprit, Didier Pariset, directeur du Crédit du Nord pour la région Nord-Ouest prend la direction du groupe d'agences Société Générale de la région lyonnaise.
Ces échanges de compétences passent également par les métiers. Ainsi, le directeur du Crédit du Nord en Ile-de-France, Sylvain Gueroult, devient directeur du marché des particuliers et des professionnels à la Société Générale, et Bruno Magnin, patron...
Réagir