Facebook lance les paiements groupés sur Messenger

La messagerie instantanée autorise désormais les paiements collectifs simultanés aux Etats-Unis. Facebook ne jure pourtant que par la publicité afin de dégager des revenus pour Messenger, toujours en quête de rentabilité.
Anaïs Cherif
Facebook Messenger permet désormais à plusieurs utilisateurs de payer simultanément sur mobile, sans avoir à quitter l'application de messagerie instantanée.

Un petit pas supplémentaire pour développer les paiements mobiles. Facebook a annoncé mardi le lancement des paiements groupés simultanés sur Messenger, son application de messagerie instantanée. Un bouton dollar s'affiche désormais sur Messenger, permettant de sélectionner des contacts, d'entrer un montant et de recevoir des remboursements. Les notifications affichent en temps réel quel utilisateur a payé. Les transactions sont réalisées par carte de crédit. Cette fonction est uniquement disponible aux Etats-Unis, sur Android et la version Internet pour le moment.

Le service restera entièrement gratuit, assure Facebook - comme pour le paiement entre deux utilisateurs, disponible depuis mars 2015. Selon les banques, l'argent peut prendre "un à trois jours ouvrables" pour être transféré, précisait alors le réseau social dans un communiqué. Facebook était soupçonné de vouloir concurrencer des services de paiement en ligne comme PayPal ou Venmo. Il faut dire que l'entreprise américaine venait de confier les rênes de Messenger à David Marcus, alors à la direction de PayPal depuis deux ans. "Nous ne construisons pas de service de paiement", justifiait en 2015 Steve Davis, responsable de produits chez Facebook, auprès de TechCrunch. L'objectif affiché : rendre Messenger "plus utile".

Facebook veut "se concentrer" sur la publicité

Deux ans plus tard, le réseau social défend toujours la même ligne. En autorisant les paiements, les utilisateurs seront moins tentés de déserter Messenger pour effectuer des transactions. Une astuce utilisée depuis 2014 par le Chinois WeChat : de la commande de taxi, au shopping en passant par les jeux, toutes les transactions se réalisent sans jamais quitter l'application. Donc "la valeur de la conversation augmente" et devient plus à même d'attirer les annonceurs publicitaires, explique à Recode David Marcus. "La seule chose que nous faisons habituellement, et c'est un business satisfaisant pour nous, c'est la publicité. Donc nous allons continuer de nous concentrer là-dessus."

En juillet dernier, Facebook concédait être à saturation d'annonces sur son réseau social. Conséquence : l'entreprise de Mark Zuckerberg entend développer la pub pour ses services annexes, comme Messenger, toujours en quête de rentabilité malgré son milliard d'utilisateurs.

| LIRE AUSSI : Facebook : les secrets de Mark Zuckerberg pour rentabiliser Whatsapp, Messenger et Instagram

Anaïs Cherif

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Commentaire 1
à écrit le 13/04/2017 à 2:24
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Et c'est quoi ce facebouc..?? Pareil que gogole, un truc qui te corrompt pour mieux te rouler..??

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