Citigroup et trois autres banques américaines échouent aux stress tests

Quinze des 19 principaux établissements financiers américains ont passé avec succès le test le plus extrême, qui prévoyait notamment une contraction de 8% du PIB américain. Plusieurs d'entre elles ont annoncé des hausses de dividende et des programmes de rachats d'actions.
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La troisième vague de "stress tests" (tests de résistance) bancaire a réservé une mauvaise surprise à Citigroup. La troisième banque américaine en effet échoué à remplir les conditions en capital exigées par la Réserve fédérale (ratio Tier 1 de 5%) en cas d'une nouvelle détérioration des conditions économiques. L'assureur MetLife, la banque régionale SunTrust et Ally Financial, l'ancienne filiale de General Motors, ont également échoué. Les 15 autres établissements testés ont en revanche passé cette épreuve avec succès.

Les 19 établissements devaient notamment prouver leur résistance à un scénario catastrophe: un "choc global", notamment provoqué par la crise en Europe. Les conditions de ce test étaient extrêmes. Elles prévoyaient une contraction de 8 % du Produit intérieur brut (PIB) américain, un taux de chômage de 13% (contre 8,3% actuellement), une chute de 21% des prix de l'immobilier ou encore un plongeon de moitié de l'indice Dow Jones ! Avec ces hypothèses, les 19 établissements afficheraient des pertes de 534 milliards de dollars d'ici à la fin 2013, avec un ratio Tier 1 ramené de 10,1% à 6,3%.

Réussir ce test extrême était une condition indispensable pour être autorisé à relever son dividende et à lancer des programmes de rachat d'actions. Mais pas une condition suffisante. Ainsi, Bank of America n'a pas reçu cet indispensable feu vert. Cela avait déjà été le cas début 2011. En revanche, JPMorgan, la première banque des Etats-Unis, a fait savoir qu'elle allait porter son dividende trimestriel de 25 à 30 cents et racheter jusqu'à 15 milliards de dollars de ses propres actions. Wells Fargo a annoncé un quasiment doublement du sien, de 12 à 22 cents.

De son côté, Goldman Sachs a indiqué que la Réserve fédérale n'a pas formulé d'objection pour qu'elle augmente son dividende ou rachète ses actions. Mais elle n'a pas annoncé de telles actions dans l'immédiat. La grande banque d'affaires a accusé l'an passé une chute de moitié de ses profits. Même chose pour sa rivale Morgan Stanley. L'établissement a également obtenu l'autorisation pour un éventuel rachat de 14% du capital de Barney Smith, la société de courtage qu'elle détient avec Citigroup.

Les résultats de ces tests de résistance, désormais annuels conformément à la réforme Dodd-Frank de la régulation financière, étaient initialement attendus jeudi après-midi. Mais la Réserve fédérale a avancé leur publication après un communiqué de JPMorgan divulguant ses résultats.

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Commentaire 1
à écrit le 14/03/2012 à 10:55
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Une économie US qui vit sur le crédit à la consommation, et des banques qui résisteraient à un scénario à la Grecque (récession très dure)? Et puis quoi encore? Ces tests sont-ils sérieux? Qui peut avoir confiance en la Fed?

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