La banque espagnole Banca Civica supprime 1.500 postes après son rachat par CaixaBank

L'union espagnole de caisses d'épargne Banca Civica a annoncé jeudi un accord avec ses salariés prévoyant la suppression de 1.500 postes via des départs volontaires, soit 20% de son personnel, dans le cadre de son intégration dans la banque catalane CaixaBank.
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A chaque jour, ou presque, sa mauvaise nouvelle concernant le secteur bancaire espagnol, déjà sous le feu des marchés et au coeur des inquiétudes européennes. L'union espagnole de caisses d'épargne Banca Civica a annoncé jeudi un accord avec ses salariés prévoyant la suppression de 1.500 postes via des départs volontaires, soit 20% de son personnel, dans le cadre de son intégration dans la banque catalane CaixaBank. L'accord a été noué "avec la majorité des délégués syndicaux de la banque (...) qui représentent ensemble 98,19% des travailleurs" et "affectera un total de 1.500" postes, a expliqué dans un communiqué Banca Civica, qui compte actuellement quelque 7.800 employés.

Les salariés se verront proposer des départs en pré-retraite, des départs volontaires indemnisés ou encore la suspension temporaire de leur contrat, pour un à deux ans. Banca Civica indique avoir aussi négocié et signé l'accord prévoyant l'intégration de son personnel au sein de CaixaBank, à partir du 2 août.

CaixaBank va devenir la première banque espagnole

CaixaBank, troisième banque en Espagne par la capitalisation, a annoncé en mars le rachat de Banca Civica pour 977 millions d'euros, ce qui lui permettra, une fois la fusion bouclée, de devenir numéro un dans le pays. Cette opération s'inscrit dans un vaste mouvement de restructuration du paysage bancaire depuis déjà trois ans qui s'est notamment traduit par la réduction du nombre de caisses d'épargne, entités considérées comme les plus fragiles, de 45 à une dizaine.

Mais cette vague de fusions, visant à réduire la taille d'un secteur bancaire jugé disproportionné en Espagne, a un eu un lourd impact social, avec de nombreuses suppressions d'emplois: 1.300 dans le cadre du rachat d'Unnim par BBVA, par exemple, ou encore 4.000 chez Bankia, née de l'union de sept caisses et qui vient d'être nationalisée. L'Espagne, qui vient de renouer avec la récession, affiche déjà le taux de chômage le plus élevé parmi les pays industrialisés (24,44%).

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Commentaire 1
à écrit le 24/05/2012 à 17:02
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La Caixa es Mordor http://asamblearaval.wordpress.com/2012/05/18/caixarolada-occupymordor-caixa/

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