La cinquième banque grecque ATE Bank pourrait bien fermer ses portes. Elle ne serait pas forcément la seule. La Commission européenne presse en effet la Grèce de liquider certaines banques. Mais elle ne peut pas le décider car seule la Banque centrale du pays a le pouvoir de fermer ou non une banque.

La Commission européenne dispose néanmoins d'un levier de pression puissant : elle peut refuser une demande de renflouement d'une banque si elle estime qu'il est trop onéreux, ou de nature à porter atteinte à la libre concurrence dans la mesure où elle surveille l'attribution des aides publiques. Si elle empêche l'Etat de soutenir une banque en difficulté, elle ne lui laisse pas d'autre option dans le contexte actuel que la liquidation.

La cinquième banque grecque jugée non cruciale pour la stabilité du pays pourrait fermer

"Nous abordons une nouvelle phase avec la Grèce, le Portugal et l'Espagne", a dit une source proche de la Commission, expliquant que si une banque est cruciale pour la stabilité financière d'un pays, il se peut qu'un sauvetage s'impose mais dans le cas contraire, elle risque de disparaître. "S'il y a un élément de stabilité, alors on peut se préparer à sauver une banque mais on a dépassé ce point dans plusieurs pays à présent", a ajouté la source. Il se pourrait que la cinquième banque du pays, jugée non essentielle à la stabilité financière de la Grèce,  soit condammnée. "ATE bank devra être fermée ou progressivement liquidée", indique en effet la même source à l'agence Reuters. Toutefois cette fermeture a été démentie par le ministère des finances et aucun commentaire n'a émané de ATE bank, ni de la banque centrale. Mais la  décision ne doit cependant être prise avant les élections législatives du 17 juin. Et si la procédure est engagée, elle ne devrait démarrer qu'au second semestre.

ATE Bank a raté les stress tests et n'a pas présenté de plan d'activité à long terme

Les quatres premières banque s grecques - National Bank , Alpha, Euro bank et Piraeus Bank - ont quant à elles reçu le mois dernier 18 milliards d'euros d'argent frais dans le cadre du programme d'aide UE/FMI de 130 milliards d'euros. En revanche,  ATE bank , un établissement aux origines agricoles public fondé en 1929, n'a pas reçu de fonds, car il n'a pas présenté de plan pour assurer sa propre viabilité à long terme. Cette banque est donc devenue une source d'inquiétude, d'autant plus qu'elle a raté les stress tests euroépens (teste de résistance) organisés en juillet dernier.                                   .