
Finies les pertes pour Crédit Agricole, Société Générale affiche une rentabilité enfin élevée, BPCE accroît encore ses profits, tandis que BNP Paribas peut se targuer d'une rentabilité toujours aussi forte : décidément les banques françaises savent tirer leur épingle du jeu dans un contexte qu'elles peuvent à bon droit qualifier de difficile. La zone euro est toujours en récession, ce qui ne contribue évidemment pas à doper l'activité bancaire.
Comment ces banques font-elles ? Certaines ont mis fin à une période de restructuration. C'est le cas de Crédit Agricole, qui était plombé par son exposition aux pays dits périphériques de la zone euro (Grèce, notamment). Ce n'est plus le cas, d'où un bénéfice net atteignant 2,4 milliards d'euros pour le premier semestre 2013, contre 1,67 milliard au premier semestre 2012. Ses profits ne sont pas dus à une activité de prêt, l'encours restant stable d'une année sur l'autre pour les Caisses régionales de Crédit Agricole, alors qu'il progresse très peu pour LCL (+1,3% au 30 juin 2013).
La banque de détail réussit à BPCE
Ce n'est pas le cas de l'autre banque mutualiste, BPCE. Les résultats en forte hausse, publiés ce mardi (+16,4% de profits par rapport au premier semestre 2012, à 1,51 milliard d'eureos) , sont liés notamment à un développement du crédit (+5,7% sur un an), et de l'assurance. Les ventes nettes de contrats d'assurance ont progressé de 56% au premier semestre. De quoi conforter les dirigeants de BPCE sur leur modèle économique de banque de réseaux.
Société Générale se développe dans la banque de financement et d'investissement...
Société Générale développe un autre modèle. Grâce, notamment à son activité Banque de financement et d'investissement, autrement dit le conseil en financement aux entreprises, que le groupe a surpris favorablement le marché, doublant ses profits du deuxième trimestre (par rapport à la même période de 2012).
... tout comme BNP Paribas
Quant à BNP Paribas, ses profits sont toujours aussi plantureux, à 1,76 milliard pour le seul deuxième trimestre, et de 3,35 milliards pour l'ensemble du premier semestre. Là aussi, la banque de détail ne voit pas son activité vraiment se développer. C'est plutôt dans le conseil au financement des entreprises, lorsqu'elles font appel aux marchés, que la banque leader accroît ses profits.
Les grandes banques françaises, avec des modèles différents, se défient donc d'une conjoncture déplorable.
Donne lui juste un "compte bancaire" pour recevoir ses revenus, ou alors donne lui son salaire en liquide.
Le retrait, sans être illimité, ne pourrait être limité en se prévalent d'un hypothétique retrait en masse (bankrun).
Quant aux autres services bancaires, cartes de retrait/paiement, prêts, etc, ils pourront être soumis au libre-échange.
Toute autre profession se verrait très lourdement sanctionnée pour des pratiques similaires .
SI elles sont en si bonne santé, pourquoi l'Etat leur accorde t-il 30 milliards de cash pris sur les dépôts du livret A ?
Moscovici va sans nul doute nous l'expliquer .
Les banques françaises sont sous perfusion permanente, elles ramassent des tonnes d'argent à bon compte pour le réinjecter dans leurs opérations de spéculation dont elles envoient les factures à "papa la République" quand elles terminent mal. mais pour les bénéf, elles redeviennent tout à coup "capitalistes". pour ça, vous pouvez leur faire confiance!
vous devriez comprendre au moins ça.
Jetons un coup d'?il sur les retours de cette prospérité retrouvée. Quels retours dans les caisses publiques? quelles évolutions des tarifs bancaires? Quelles contributions à la relance économique? Les dirigeants des banques ont appris avec la crise de 2007- 2008 les vertus de la modestie et de la discrétion, ils ont encore des progrès à faire dans la clairvoyance, la stratégie et la conscience de l'utilité sociale.