"La baleine de Londres" échappe aux poursuites du gendarme des marchés

Il n'y aura pas de nouvelles mesures prises à l'encontre de Bruno Iksil, le trader français à l'origine de plus de six milliards de dollars de pertes de trading pour la banque JPMorgan Chase & Co. Le Comité des décisions réglementaires, un panel indépendant au sein de la FCA, a rejeté le dossier constitué par les enquêteurs du gendarme des marchés.
Le gendarme des marchés s'est refusé à faire tout autre commentaire sur cette affaire qui avait bousculé le monde de la finance il y a trois ans.

Il ne connaîtra pas le même sort que Jérôme Kerviel. Les autorités britanniques des marchés ont indiqué vendredi 10 juillet qu'elles n'allaient pas poursuivre le français Bruno Iksil, ex-courtier de JPMorgan surnommé "la baleine de Londres" en raison de l'énormité de ses paris risqués, pour les six milliards de dollars de pertes de courtage subies par la banque américaine en 2012.

Le gendarme des marchés s'est refusé à faire tout autre commentaire sur cette affaire qui avait bousculé le monde de la finance il y a trois ans.

Selon Michael Potts, du cabinet Byrne and Partners, l'avocat de Bruno Iksil, c'est le Comité des décisions réglementaires (RDC), un panel indépendant au sein de la FCA, qui a rejeté le dossier constitué par les enquêteurs du gendarme des marchés.

Un milliard d'amende pour JP Morgan

Bruno Iksil a déjà échappé aux poursuites aux États-Unis en collaborant à l'enquête des autorités américaines. En revanche, deux autres ex-employés de JPMorgan, l'espagnol Javier Martin-Artajo et le Français Julien Grout, ont été inculpés aux Etats-Unis dans cette affaire.

JPMorgan a accepté de payer plus d'un milliard de dollars pour mettre fin aux poursuites engagées aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et a reconnu ses torts dans l'affaire.

Une cour d'appel fédérale américaine, basée à New York a par ailleurs confirmé le 16 juin que les dirigeants de JPMorgan Chase & Co, dont le PDG Jamie Dimon, accusés par un actionnaire de négligence dans l'affaire de la "baleine de Londres", ne seront pas poursuivis en justice. Ernesto Espinoza, actionnaire de JPMorgan Chase & Co, avait déjà été débouté en mars 2014 après avoir porté plainte contre des dirigeants de la banque américaine, arguant qu'ils n'avaient pas enquêté convenablement sur cette affaire qui s'est soldée par des pertes de trading de 6,2 milliards de dollars.

(Avec AFP et Reuters)

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