Pleins feux (solaires) sur les stades de l'Euro 2016

Réduction des consommations d'énergie et production photovoltaïque deviennent la norme pour les nouveaux stades.
Dominique Pialot
Stade Allianz Riviera à Nice

À tout seigneur, tout honneur. C'est la rénovation du mythique Maracana de Rio, pour la Coupe du Monde de 2014, qui a popularisé la présence de panneaux solaires sur un stade. Une formidable vitrine pour EDF EN, aux manettes aux côtés du fabriquant Yingli et de l'électricien brésilien Light Esco.

Depuis, « le photovoltaïque est devenu une évidence », témoigne Olivier Mercou, directeur commercial de EDF ENR.

Construits par Vinci, trois des nouveaux stades qui accueillent l'Euro sont ainsi équipés. Le Havre, premier club de foot créé sur le continent, a aussi abrité dès 2012 le premier stade à énergie positive de l'Hexagone, avec une production annuelle trois fois supérieure à sa consommation.

En plus des pics lors des matchs en nocturne, les nouveaux stades abritent des salles de réunion, des séminaires, des boutiques... qui constituent autant de points de consommation récurrente. À Bordeaux, le nouveau stade accueille quelques panneaux, à proximité d'ombrières de parking, déjà équipées.

Allianz Riviera, un exemple de passage au solaire

Mais, c'est l'Allianz Riviera de Nice qui possède la puissance installée la plus importante. Ses 4.000 panneaux de marque SunPower (les plus performants du marché au moment de la construction), répartis sur 7.000 m2, produisent en effet plus d'un mégawatt. Une contribution appréciable à l'approvisionnement électrique d'une région en situation énergétique tendue. La revente à EDF de l'électricité produite à un tarif garanti vingt ans contribue à l'équilibre économique de l'équipement.

L'option photovoltaïque est de plus en plus souvent mentionnée dans les cahiers des charges, et les modalités techniques peuvent être abordées en amont.

« Installer des panneaux sur un stade est une gageure », souligne toutefois Olivier Mercou, évoquant l'intégration à des architectures originales aux toits légèrement pentus.

Géothermie pour le chauffage et la climatisation, ventilation naturelle inspirée des arènes romaines... L'innovation permet aussi d'agir côté consommation. Une autre pratique écologique se généralise : la récupération des eaux de pluie pour la pelouse, les sanitaires ou les bâches incendie.

Dominique Pialot

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