Premier semestre solide pour Suez Environnement

Le numéro deux mondial des services à l'environnement affiche une hausse de son chiffre d'affaires de 11,3% au premier semestre 2011. Mais le groupe a annoncé un bénéfice net en fort recul de 42.8% à 221 millions d'euros, en raison d'une base de comparaison défavorable.
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"Suez Environnement affiche une croissance solide dans un contexte de reprise macro-économique irrégulière", se félicite Jean-Louis Chaussade, directeur général du groupe. Le numéro deux mondial des services à l'environnement a annoncé ce mercredi des performances opérationnelles en nette hausse au premier semestre, soit un chiffre d'affaires en hausse de 11,3%, à 7,4 milliards d'euros, à changes constants, et une hausse du résultat brut d'exploitation de 17,6%, (1,2 milliard), soit 6,8% de croissance organique. Ce semestre Suez Environnement a bénéficié de la hausse du prix des matières premières, à hauteur de 24% de son chiffre d'affaires mais au second semestre cet effet est amené à se réduire significativement.

Le groupe poursuit son développement à l'international. En juin 2010, Suez Environnement avait racheté l'espagnol Agbar. Une opération qui dope les performances ce semestre. "La rentabilité opérationnelle a fortement progressé, tirée par le segment Eau Europe avec l'intégration d'Agbar et le segment Déchets Europe qui bénéficie d'un niveau soutenu d'activité avec une hausse des volumes traités", spécifie Jean-Louis Chaussade. Le résultat brut d'exploitation du segment international recule en revanche de 3,5% à changes constants en raison des surcoûts sur le chantier de l'usine de dessalement de Melbourne, en Australie, "suite à des conditions climatiques exceptionnellement défavorables et au dialogue social complexe". Ce chantier à 2 milliards d'euros "n'accusera pas de retard de livraison " mais Suez Environnement à tout de même enregistré une provision de 52 millions d'euros ce semestre, pour couvrir les surcoûts du projet.

Dans ses activités de distribution de l'eau Suez Environnement a été très peu impacté par la conjoncture. Mais ce sont plutôt les évolutions structurelles guettent le marché de l'eau. "Tout concourt à faire baisser la consommation des ménages en eau, ceci nous amène à mettre en avant la valeur et non les volumes", a précisé Jean-Louis Chaussade. Dans ses activités d'eau, Suez Environnement cherche à valoriser un maximum sa gestion de l'eau avec l'intégration de nouvelles technologies dans sa gestion des ressources, les smart grids et les réseaux intelligents seront plébiscités. Dans l'activité de déchets, beaucoup plus sensible à la conjoncture, la logique de valorisation des déchets se substitue peu à peu à leur simple gestion. Ceci se confirme avec l'augmentation du prix des matières premières observée au premier semestre.

La feuille de route de Suez Environnement est maintenue à l'horizon 2011-2013, comme le groupe l'avait déjà signalé vendredi à la suite de l'avertissement sur résultats annoncé par Véolia, son concurrent. Suez Environnement table sur une croissance de son chiffre d'affaires en moyenne d'au moins 5% et son résultat brut d'exploitation d'au moins 10%. Le groupe vise également une hausse annuelle de son dividende d'environ 5% pour les exercices 2011 à 2013, avec un objectif long terme de taux de distribution supérieur à 60%.

La prudence est toutefois de rigueur pour Jean-Louis Chaussade. Et pour cause, l'effet de hausse du prix des matières premières favorable au premier semestre risque de se tasser pour la suite de l'exercice. Le numéro un mondial des services à l'environnement Véolia annonce demain ses résultats qui s'annoncent d'ores et déjà peu flatteurs.

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