Rafale : le Brésil choisira "en temps voulu" son avion de combat

Brasilia prend son temps pour choisir son futur avion de combat dans le cadre d'un appel d'offre sans cesse reporté. L'avion de combat tricolore garde toutes ses chances. Le Brésil pourrait même être intéressé à acquérir à moyen ou long terme la version marine du Rafale en vue d'équiper un nouvel porte-avions à catapultes.
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La vente de 36 avions de combat au Brésil pour laquelle la France est en lice "n'est pas un sujet tabou" mais Brasilia prendra sa décision "en temps voulu", a souligné lundi le ministre brésilien de la Défense Celso Amorim lors d'une visite de son homologue français. "Il n'y a pas de sujets tabous. Mais pour nous, c'est une discussion dont les éléments sont sur la table et qui donnera lieu à une décision côté brésilien en temps voulu", a déclaré à la presse Celso Amorim à l'issue d'un déjeuner de travail avec Jean-Yves Le Drian, à Brasilia.

La France est en lice pour ce contrat de plus de 4 milliards d'euros, où le Rafale de Dassault est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du suédois Saab. Elle table sur sa promesse d'effectuer d'importants transferts de technologies au Brésil pour remporter cet appel d'offres, malgré le coût élevé du Rafale. Mais Brasilia a repoussé à 2013 toute décision sur ce contrat. Pour autant, Paris reste confiant sur l'attractivité du Rafale, selon nos informations. Et notamment de sa version marine qui pourrait intéresser fortement les Brésiliens, qui souhaiteraient se doter d'un nouvel porte-avions équipé de catapultes. Ce qui mettrait hors jeux le Gripen NG... mais pas le F/A-18 Hornet.

Une étape importante

"Cette visite marque une étape importante entre le sommet Rio + 20" de juin --au cours de laquelle le président français François Hollande avait rencontré son homologue brésilienne Dilma Rousseff--, et la visite d'Etat attendue de Mme Rousseff en décembre à Paris", a souligné Jean-Yves Le Drian dans un communiqué. Il a par ailleurs "réitéré son soutien à la candidature du Brésil comme membre permanent du conseil de sécurité d'un Conseil de sécurité réformé des Nations Unies". Jean-Yves Le Drian, venu à Brasilia pour renforcer le partenariat franco-brésilien de défense, a souligné les "relations étroites" entre les deux pays, notamment dans le domaine de l'armement.

Le groupe français de construction navale DCNS a signé en 2009 un contrat de 6,7 milliards d'euros sur la construction en partenariat avec la marine brésilienne de cinq sous-marins, dont un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA). Un autre important contrat, signé en 2008, porte sur la production par Helibras, filiale brésilienne d'Eurocopter, de 50 hélicoptères militaires de transport EC725 (Caracal), qui seront fabriqués au Brésil. Après sa rencontre avec Celso Amorim, le ministre français s'est rendu à la base d'Itiguai, à une centaine de kilomètres de Rio, où sera assemblé le premier sous-marin Scorpène français vendu au Brésil. Les quatre autres exemplaires seront entièrement construits au Brésil. Le dernier incorporera de la technologie brésilienne de propulsion nucléaire, ont expliqué les deux ministres.

Un message de continuité

Les ministres ont abordé "plusieurs enjeux sécuritaires formant un pan important de la coopération militaire bilatérale" : la lutte contre le narcotrafic notamment dans les Caraïbes, la coopération croissante sur la sécurité en Afrique occidentale et dans le golfe de Guinée, et les besoins communs de sécurité tant sur la frontière guyanaise que dans l'Atlantique-Sud.

Lors de sa visite au chantier naval d'Itaguai, quelques jours avant son inauguration officielle et illustration concrète de la coopération franco-brésilienne dans le domaine naval, Jean-Yves Le Drian a rappelé qu'il était "porteur d'un message de continuité. C'est l'intérêt de la France et celui du Brésil. Poursuivons dans d'autres domaines cette logique de partenariat exceptionnel qui nous lie".

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Commentaires 19
à écrit le 07/11/2012 à 22:04
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Pour le Bresil, ils ont les JO à financer, notamment les infra structures, en plus ils ont acheter les sous marins, des helico, ils ne peuvent pas tout acheter, faut attendre 2016, pour les EAU rien n'est fait, comme pour l'inde l'eurofighter anglai...

le 07/11/2012 à 22:13
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rectification: le post est parti trop vite la Libye a confirmé l'excellence du rafale sur la médiocrité de l'eurofighter

à écrit le 07/11/2012 à 15:54
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Même si je sais pas interpréter les "news" aussi bien que vous; d'après cet article, il me semble que les chances du Rafale semblent compromises... http://www.defense-aerospace.com/article-view/release/139966/reports-of-uae-typhoon-deal-seem-prematur...

à écrit le 07/11/2012 à 11:49
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En attendant les chances de vente du rafale aux EUA s'amenuisent; les Anglais ont proposé à ces pays la construction du Typhoon !

le 07/11/2012 à 14:28
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Mais non.... , apprenez a lire les news et mettez les en relation avec d'autres infos. Les anglais ont proposé de stationner des typhoons a Al Dhafra compte tenu des tensions avec l'Iran. Le communiqué qui a suivi la visite de Cameron parle d'un part...

le 07/11/2012 à 19:25
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Savez-vous que seuls quelques pays savent construire un avion? Ce serait une première si un pays sans industrie se mettait du jour au lendemain à construire 60 avions de chasse! réfléchissez un peu avant d"écrire...Il ne s"agit pas de cocottes-minut...

à écrit le 06/11/2012 à 19:30
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Le Gripen NG n'est pas forcement totalement out malgré la volonté brésilienne d'avoir un PA. On a déjà vu des présentations de SAAB mettant en avant le caractère navalisable de l'avion, tout comme EADS l'avait fait avec l?Eurofighter pour le contrat ...

le 06/11/2012 à 19:40
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Mais un seul réacteur, c"est plus risqué au dessus de l"eau et/ou au dessus de la forêt amazonienne...mais moins cher à l'achat et en maintenance. Quant à l'idée de navaliser une cellule qui n'a pas été conçue pour ca...c'est encore plus risqué et tr...

le 07/11/2012 à 9:17
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Le F-35C aussi n'a qu'un réacteur et c'est un des plus grand projet en cours... pour le Gripen par contre je suis effectivement plus sceptique, surtout que le Brésil est le seul client potentiel et que la R&D risque d'être trop chère pour si peu d'av...

le 07/11/2012 à 13:58
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La Suède, la Suisse envisage aussi l'achat du Gripen NG.

le 11/11/2012 à 22:23
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Pas vraiment, je parlais de la version naval du Gripen NG et ni la Suisse ni la Suede n'ont de portes-avions.

à écrit le 06/11/2012 à 16:41
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Le Brésil a des vues sur la Guyane française qu'il agresse continuellement et pille ses richesse, c'est un des pays le plus violents de la planète. Leur vendre des avions pour qui fassent comme Saddam Hussein avec le Koweït ???

à écrit le 06/11/2012 à 15:39
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Les brésiliens souhaitent se doter d'un PA pour leur aéronavale, la France aura sans-doute besoin d'un 2nd PA pour assurer la souveraineté sur son immense ZEE (2nde au monde après celle des USA, à plus de 11M de km²). Il y a actuellement une coopérat...

le 07/11/2012 à 14:01
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Comme vous le dîtes si bien : Supervision. La plupart des pays ne souhaitent pas être "supervisés", y compris dans leur matériel militaire.

à écrit le 06/11/2012 à 15:01
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@Matthieu : Le client a toujours raison... Faut juste être prêt la veille où tout cela se décantera. je ne serai pas surpris que le Brésil attende la signature du contrat avec l'Inde annoncé si tout va bien en mars 2013. Oui c'est long !

à écrit le 06/11/2012 à 14:51
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On a tendance à l'oublier, mais le Brésil est un pays voisin avec notre département de la Guyane qui fait partie de l'Europe...

le 06/11/2012 à 18:24
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Et qui aimerait bien l'annexer... Le sous-sol de la Guyane est très riche! (pétrole, or etc...)

à écrit le 06/11/2012 à 14:31
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Ca fait combien de temps qu'ils "choisiront en temps voulu"? Le gouvernement Brésilien tourne Dassault en bourrique.

le 06/11/2012 à 19:46
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S'il n'y avait que ce pays la : et les EAU: il faut aussi beaucoup de sang-froid au sein de Dassault pour continuer de commercer avec eux (je ne parle pas même pas de la Libye avec le Colonel et après le Colonel).Et même la Suisse...

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