Airbus A350 : "les essais en vol marchent comme une lettre à la poste"

Débutés en juin, les essais en vol se déroulent bien selon Marwan Lahoud, le directeur de la stratégie d’EADS. Le groupe est confiant sur la date de la certification et sur celle de la première livraison en 2014.
Les essais en vol de l'Airbus A350 se passent pour l'instant plutôt bien. Encore un avantage sur Boeing ? (c) Reuters

Tout va bien pour la campagne d'essais en vol de l'Airbus A350 XWB, le nouveau biréacteur long-courrier (270-350 sièges) d'Airbus. "Cela marche comme une lettre à la poste", a déclaré Marwan Lahoud, le directeur de la stratégie d'EADS, en marge de l'Université d'été de la défense à Pau, une rencontre annuelle d'hommes politiques, de militaires et d'industriels. Débutée en juin, la campagne d'essais en vols vise à obtenir la certification de l'appareil au deuxième semestre 2014 pour le livrer à la fin de la même année à Qatar Airways. EADS est confiant de le livrer comme prévu, a déclaré Marwan Lahoud.

"Tous les jours on peut tomber sur un os"

Ce dernier a souligné que l'avion passait plus de temps en vol qu'aucun autre modèle d'Airbus avant lui.

"Pendant une campagne d'essais pour la certification d'un nouvel avion, l'appareil vole mais passe aussi du temps au sol pour être modifié, a t-il expliqué. Cette fois-ci, "on a un taux d'heures de vol jamais atteint sur un autre avion". "On est confiant sur la date de certification et aussi, parce que (ça concerne) la montée en cadence industrielle, sur la date de première livraison. Tout ça marche correctement", a-t-il dit, mais le groupe reste "extrêmement prudent : tous les jours on peut tomber sur un os".

Ces propos sont extrêmement rassurants. Une campagne d'essais dévoile obligatoirement des problèmes plus ou moins importants. C'est une phase délicate et incertaine. D'autant plus pour les appareils de nouvelle technologie comme l'A350, même si Airbus a été plus conservateur que Boeing. Le constructeur américain avait rencontré une série d'embûches pour certifier son B787.

>> Lire aussi : Boeing 787 Dreamliner, sept mois de galères

Mettre en vol les quatre autres appareils d'essais

Pour tenir son objectif de livraison du premier appareil d'ici à la fin 2014, Airbus ne devra pas prendre de retard (qui entraînerait des pénalités à payer aux clients) pour faire voler les quatre autres A350 prévus pour la campagne d'essais. Au-delà de la période d'essais, Airbus doit aussi monter en cadence au niveau de la production. L'avionneur table sur une cadence de trois avions par mois en 2014 pour atteindre progressivement 10 appareils par mois en 2018. Rolls Royce, l'unique motoriste du programme, se déclare prêt pour la hausse des cadences. "Nous avons 1300 moteurs Trent XWB en commande. Nous comptons en produire 280 par an d'ici à 2017, soit un par jour ouvrable", expliquait en juin Michel Dubarry, le président du groupe en France. Le moteur a déjà été certifié.

"Des prospects pour l'A380"

Par ailleurs, Marwan Lahourd a déclaré qu'Airbus se battait sur tous les marchés pour vendre son super gros porteur A380. Il faut "au moins avoir autant de commandes que de livraisons pour atteindre l'objectif d'équilibre en 2015", et le constructeur a "un certain nombre de prospects, partout dans le monde", pour y arriver.

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Commentaires 3
à écrit le 10/09/2013 à 16:04
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le TUPOLEV aussi

à écrit le 10/09/2013 à 14:32
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"une série d'embuches"... Mouarf.. Bien trouvé. Le B787, par contre, c'est comme un paquet à la Poste, il faut prendre une assurance car on est jamais certain qu'il arrive...

le 10/09/2013 à 16:07
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Et vous, vous êtes comme une grosse m... dans les chi... Vous avez du mal à passer aussi. :D

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