Angels, le premier nanosatellite "Made in France" qui envoie du lourd

Le premier nanosatellite "Made in France" ouvre son service aux utilisateurs actuels et offre aux acteurs de l’IoT un accès privilégié à cette nouvelle connectivité.
Michel Cabirol
Le démonstrateur Angels atteste de l'efficacité de la filière nanosatellite française portée par le CNES et des industriels de pointe : Thales Alenia Space, Hemeria et Syrlinks.
Le démonstrateur Angels "atteste de l'efficacité de la filière nanosatellite française portée par le CNES et des industriels de pointe : Thales Alenia Space, Hemeria et Syrlinks". (Crédits : CNES)

Cocorico... Le nanosatellite Angels (ARGOS Neo on a Generic Economical and Light Satellite) est la dernière fierté de la filière spatiale française. Et selon ses concepteurs, Angels qui vient d'être mis en service, va "envoyer du lourd" en termes de performances. "Cinq fois plus performant et dix fois plus petit que ses prédécesseurs, Angels est à la hauteur des enjeux actuels du New Space : miniaturisation, performances démultipliées et très basse consommation", assurent dans un communiqué commun le CNES, l'opérateur Kineis et sa maison-mère CLS (32% du capital), l'architecte du système et responsable du développement des charges utiles avec la société Syrlinks, Thales Alenia Space ainsi que le responsable des plateformes et de l'intégration satellite, Hemeria. Un premier bilan devra être fait dans un an pour confirmer tout le bien qu'en pensent ses concepteurs.

"Nous pouvons dire qu'Angels est une belle justification du savoir-faire français dans la thématique New Space, du CNES jusqu'à la filière d'industriels dont nous sommes fédérateurs, explique le directeur général de Hemeria, Nicolas Multan. Ce démonstrateur désormais opérationnel est de bon augure pour la constellation de 25 satellites qui verra le jour prochainement et qui fera de Kinéis un acteur singulier dans le monde de l'IoT de demain".

Angels en précurseur

Ce petit bijou technologique "Made in France" ouvre son service aux utilisateurs actuels et offre aux acteurs de l'IoT (internet des objets) un accès privilégié à cette nouvelle connectivité haut de gamme. Angels donne bien sûr un avant-goût des possibilités commerciales de Kinéis, qui a commandé la première constellation de nanosatellites européens dédiés à l'IoT. Embarquant à son bord un instrument Argos toute nouvelle génération, le démonstrateur Angels "atteste de l'efficacité de la filière nanosatellite française portée par le CNES et des industriels de pointe : Thales Alenia Space, Hemeria et Syrlinks". Ainsi, sa sensibilité est telle que les balises au sol peuvent l'atteindre avec une puissance d'émission de 100 mW seulement, soit environ 5 fois moins que les balises Argos actuelles.

Angels donne également accès à une nouvelle bande de fréquences, démultipliant ainsi la capacité des sept charges utiles à bord des satellites du système actuel. "Aujourd'hui 20.000 balises sont traitées, en 2030, elles seront plusieurs millions", estime les industriels. Ces innovations vont permettre aux utilisateurs d'allonger la durée de vie des batteries de leurs balises et d'en réduire la taille et le poids. Pour les biologistes, qui utilisent le système Argos avec CLS depuis plus de 40 ans, cela signifie des études plus longues et la possibilité d'étudier de nouvelles espèces avec des balises miniaturisées adaptées à leur gabarit.

Michel Cabirol

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