La malédiction des drones se poursuit en France. Répondant à une question lors de son audition à l'Assemblée nationale mardi, la ministre des Armées Florence Parly a affirmé qu'il était "tout à fait exact que nous n'aurons pas l'Eurodrone avant 2028". Le premier système devait pourtant être livré en 2025, puis en 2027. Résultat, l'Eurodrone a pris trois ans de retard par rapport au calendrier initial. L'armée de l'air française doit se doter de six systèmes (18 vecteurs).
"Est-ce qu'il faut une capacité intermédiaire ?", s'est interrogé la ministre. A priori non, a-t-elle suggéré. La France dispose d'ores et déjà de ces capacités avec les drones américain Reaper, dont l'achat a été décidé en 2013 par le prédécesseur de Florence Parly, Jean-Yves Le Drian. "Un premier block a besoin d'être rétrofité prochainement et des blocks plus récents, qui nous ont été livrés très récemment, vont être mis en service très prochainement sur le théâtre sahélien", a-t-elle précisé. En outre, elle a rappelé que le ministère des Armées avait prévu de doter l'armée de terre de drones tactiques, les SDT (Patroller développé par Safran), qui seront "livrés à nos forces en 2021".
"Il ne s'agit pas de drones MALE mais il s'agit d'une capacité complémentaire de drones destinés à l'armée de terre", a-t-elle expliqué.
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