
Tic-tac, tic-tac, tic-tac... Airbus Defence va très prochainement rendre son verdict sur le choix du moteur de l'Eurodrone, le drone MALE européen (Medium Altitude Long Endurance) : soit le Catalyst du géant américain General Electric, via sa filiale italienne, le motoriste Avio qui a en partie européanisé ce moteur développé pour le Cessna Denali de Textron Aviation ; soit l'Ardiden TP3 de Safran Helicopter Engines (Safran HE), soutenu par le ministère des Armées. Pour le groupe européen, la décision n'est plus aussi facile à prendre depuis la révélation des clés de la compétition.
C'est d'ailleurs pour cela qu'Airbus Defence a demandé, selon des sources concordantes, une nouvelle offre aux deux concurrents pour donner une ultime chance à Safran HE de combler son retard sur le plan financier ou... pour enterrer définitivement la proposition du motoriste tricolore sur le thème "vous voyez, ils n'ont pas su saisir leur chance". A Safran HE donc de jouer cette extra-balle inespérée.
Un écart de prix de 20/25 millions d'euros
Quels sont les montants en jeu ? Sur un programme de plus de 7 milliards d'euros, l'un des plus emblématiques du moment pour l'Europe de la défense, la différence portait sur la précédente offre sur un écart de prix de 20 à 25 millions d'euros entre les deux motoristes en dépit d'une offre commerciale de Safran HE beaucoup plus agressive que les premières qu'il a adressé à Airbus. Pas sûr que le motoriste français arrive à combler son retard sur GE. Mais c'est peu, très peu au regard des montants en jeu (7 milliards) et, surtout, de la préférence européenne qui devrait s'exercer pour des programmes militaires financés par les États européens (Allemagne, Espagne, France et Italie).
Pour 21 systèmes et 63 drones, la facture ne devait pas dépasser 7,1 milliards d'euros, développement compris. Le coût d'un système Eurodrone sera inférieur de 40 millions d'euros à celui d'un Reaper, avait affirmé le ministère des Armées : 160 millions d'euros contre 200 millions. En outre, le ministère avait précisé que l'heure de coût de vol d'un Eurodrone serait également inférieur à celui d'un Reaper. Soit 3.000 euros l'heure de vol, contre 4.000 euros pour un Reaper.
1) l'Italie a commandé des eurodrones bien que le pays, comme vous l'indiquez, produise déjà des drones avec Leonardo et Piaggio (P.1HH Hammerhead et P-2 HH)
2)Fiat Avio S.p.a devenu AVIO S.p.a a étè divisé:
la division espace d' AVIO à Leonardo / fonds Cinven et l' autre division a été vendue à GE :
transmissions mécaniques et turbines,
applications navales basse pression
services d’entretien , de réparation et de révision (MRO)
services de réparation et de révision des composants (CRO)
l' inversion de cable reste suspecte ( sabotage???) une enquête est en cour.
Ce sont les italiens ( AVIO racheté par GE) qui vont gagner ,un comble car à ma connaissance l'armée italienne n'a pas commandé l'EURODRONE. L' Italie a un drone concurrent développé à partir de l'AVANTI ( Piaggio)
Encore une fois la DGA piloté par le gouvernement français négocie de manière surprenante.
Si quelqu'un peut me donner la part française en terme de PRODUCTION de l'EURODRONE je suis intéressé.