Succès américain, échec européen. Dans la nuit du 16 au 17 novembre, le lanceur italien a subi un second échec pour son deuxième lancement de l'année. Il emportait deux satellites, un pour l'ESA et l'autre pour l'Espagne, et pour le CNES. Vega a essuyé "une anomalie" dans sa "trajectoire" huit minutes après le décollage, conduisant à l'échec de la mission, a annoncé Arianespace. La "trajectoire" est "dégradée" ont indiqué peu après le décollage du lanceur européen Vega les équipes en charge du suivi des opérations selon la retransmission vidéo du lancement, a constaté l'AFP. "La vitesse n'était plus nominale", a précisé le PDG d'Arianespace. Dans le même temps, la capsule Dragon de SpaceX transportant quatre astronautes, trois américains et un japonais, s'est arrimée dans la nuit de lundi à mardi à la Station spatiale internationale (ISS).
"Cet échec de Vega nous rappelle une fois encore que nous faisons un métier très difficile, où la frontière entre le succès et l'échec est extrêmement ténue. Les équipes vont immédiatement se remettre au travail pour analyser, comprendre et corriger les causes de cette défaillance afin de repartir en vol dans les meilleurs délais", a rappelé le président du CNES Jean-Yves Le Gall à la suite de l'échec du 17ème lancement d'un lanceur Vega.
Lanceur léger de nouvelle génération, Vega, dont le maitre d'œuvre industriel est Avio, a subi son second échec en moins de deux ans. Après quatorze lancements réussis, le lancement d'un lanceur italien, qui devait mettre en orbite un satellite pour le compte des Émirats arabes unis, avait échoué une première fois en juillet 2019. Environ deux minutes après le décollage de Vega, peu après l'allumage du deuxième étage (Zefiro 23), une anomalie majeure est apparue sur le lanceur, "entraînant la fin prématurée de la mission", avait alors expliqué Arianespace.
Deux satellites de très haute valeur perdus
Seosat-Ingenio est un satellite d'observation de la Terre destiné à optimiser le développement d'applications de télédétection en Espagne. Mission phare du plan stratégique de l'Espagne pour l'espace, Seosat-Ingenio est un satellite d'imagerie optique à haute résolution. Il fournira des images optiques et multi spectrales à haute résolution pour alimenter des applications de cartographie, d'affectation des terres, de surveillance environnementale, et de gestion des risques et de sécurité.
Taranis est le premier satellite conçu pour observer les phénomènes électromagnétiques qui se produisent dans les couches supérieures des orages. Baptisé d'après le dieu celte du tonnerre et de la foudre, le satellite Taranis (Tool for the Analysis of RAdiation from lightNIng and Sprites) du CNES a été conçu pour observer les phénomènes électromagnétiques radiatifs et lumineux survenant à des altitudes comprises entre 20 et 100 km au‑dessus des orages. Taranis va notamment étudier la corrélation entre les phénomènes lumineux transitoires (TLE) et les flashs gamma terrestres (TGF).
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