Marine nationale : le chantier naval Socarenam qui gagne à chaque fois

La Direction générale de l'armement a confié un nouveau programme au chantier naval de Boulogne-sur-Mer. Socarenam avec CNN MCO remporte un contrat évalué à 110 millions d'euros, portant sur le développement, la production d'un maximum de six patrouilleurs côtier de nouvelle génération pour la gendarmerie maritime.
Michel Cabirol
Le marché, d'un montant maximum de 110 millions d'euros, porte sur le développement, la production d'un maximum de six patrouilleurs et des prestations de maintien en condition opérationnelle, a expliqué la Direction générale de l'armement.
Le marché, d'un montant maximum de 110 millions d'euros, porte sur le développement, la production d'un maximum de six patrouilleurs et des prestations de maintien en condition opérationnelle", a expliqué la Direction générale de l'armement. (Crédits : Socarenam)

Socarenam a le vent en poupe ces dernières années et rafle la plupart des appels d'offres de la Marine nationale. Le chantier naval de Boulogne-sur-Mer vient à nouveau de gagner une compétition importante face à ces rivaux les plus dangereux, Piriou et CMN, notamment. Ainsi la Direction générale de l'armement (DGA) a commandé en plein cœur de l'été (12 août) au groupement d'entreprise composé de Socarenam et de CNN MCO (groupe Equans), un patrouilleur côtier de nouvelle génération (PCG) pour la gendarmerie maritime. La livraison du premier PCG, qui sera construit à Boulogne-sur-Mer, est prévue au second semestre 2024 à Cherbourg. Cinq autres patrouilleurs vont suivre et seront destinés à trois villes situées en métropole (Cherbourg, Lorient et Toulon) ainsi qu'à l'outre-mer (Pointe-à-Pitre et Papeete).

"Le marché, d'un montant maximum de 110 millions d'euros, porte sur le développement, la production d'un maximum de six patrouilleurs et des prestations de maintien en condition opérationnelle", a expliqué la DGA dans un communiqué publié jeudi.

Ce nouveau succès pour cette "PME clé pour notre souveraineté industrielle" (Florence Parly, octobre 2020), vient après les appels d'offres remportés ces derniers années : les patrouilleurs d'outre-mer (223,9 millions d'euros hors taxe) en février 2020 ; les trois vedettes de surveillance maritime pour la gendarmerie (19,3 millions HT) en janvier 2020 ; et, enfin, un patrouilleur Antilles-Guyane (23 millions HT) en décembre 2017 après les deux premiers signés en décembre 2014 (49,5 millions HT).

Actions de l'État en mer

Ces patrouilleurs polyvalents sont destinés à remplir des missions de sauvegarde maritime (défense maritime du territoire et actions de l'État en mer, notamment sûreté maritime, police des pêches, renseignements d'intérêt maritime et d'ordre public, détection des flux migratoires). "Leurs missions impliquent de nombreuses interventions avec l'envoi d'une équipe de contrôle à bord des navires à la mer. C'est pourquoi, ils sont dotés d'une embarcation rapide allant jusqu'à 40 nœuds", a précisé la DGA.

Ces patrouilleurs (46 mètres de long) peuvent atteindre une vitesse de 21 nœuds, avec une capacité d'accueil à la journée de 25 personnes (dont 15 membres d'équipage). Ces bâtiments, d'une longueur de 46 m, pourront effectuer des missions de 7 jours avec 15 personnes sans ravitaillement. Ils doivent être en mesure de naviguer 180 jours de mer par an. En cohérence avec leurs missions, l'armement des PCG repose sur des fusils mitrailleurs MAG 58 (FN Herstal) et sur une mitrailleuse de 12,7 mm.

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 02/09/2022 à 18:33
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Bonjour, Personnellement, je trouve très bien que la défense français arrive à faire travailler des petit entreprises nationales.... Après tous, si la production est correcte a un prix raisonnable, ils n'y a pas de mal ... Bien sûr, les deux dern...

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