Nouveau coup dur pour l'Airbus A380 : Qantas annule une commande

La compagnie australienne a annoncé ce jeudi 7 février l'annulation d'une commande de huit Airbus A380, une décision qui vient assombrir davantage les perspectives moroses du très gros porteur, dont la ligne de production pourrait être remise en question.
Fabrice Gliszczynski
Qantas exploite 12 A380.
Qantas exploite 12 A380. (Crédits : Jason Reed)

Nouveau coup dur pour l'A380. Alors qu'Emirates réfléchit à annuler sa dernière commande portant sur 20 exemplaires qui pourrait sonner le glas du programme, la compagnie aérienne Qantas, qui exploite huit A380, a annoncé ce jeudi 7 février l'annulation d'une commande de huit appareils.

Interrogé par Reuters, un porte-parole de l'avionneur européen a précisé que cette modification du contrat serait répercutée dans les tableaux de commandes et de livraisons de fin janvier. Cette annulation intervient après celle de Hong Kong Airlines portant sur 10 exemplaires.

Le carnet de commandes se réduit comme peau de chagrin

Il ne reste donc plus que 79 appareils dont 53 à Emirates, 20 à la société de leasing Amedeo, 3 à All Nippon Airways et 3 à Air Accord. Si Emirates annule 20 exemplaires pour commander des A350, il n'en restera plus que 59, dont 33 pour la seule compagnie du Golfe. Si All Nippon Airways entend prendre ses trois appareils, il semble peu probable qu'Amedeo et Air Accord fasse de même.

Conséquence, si Emirates annule sa commande, il ne resterait plus que 33 exemplaires à livrer... Soit six ans de production au rythme difficilement rentable de 6 appareils par an. Reste donc une hypothétique commande chinoise agitée par Bercy. Une telle commande, si elle devait un jour intervenir, serait uniquement un acte politique.

IAG veut une baisse de prix

Le 1er février dernier, le directeur général du groupe de compagnies aériennes IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling, Level) Willie Walsh, a une nouvelle fois dénoncé les prix excessifs de l'A380 et a suggéré à Airbus de les baisser. IAG pourrait envisager d'acheter des A380 supplémentaires si le prix était correct, a-t-il ajouté. Au prix catalogue, un A380 coûte près de 450 millions de dollars.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 5
à écrit le 08/02/2019 à 10:43
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"il semble peu probable qu'Amedeo et Air Accord fasse de même" fassent

à écrit le 07/02/2019 à 18:35
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Et oui, le Concorde en son temps était un bijou de technologie, mais il arrivait trop tard après la hausse du kérosène, et les USA ne lui ont pas facilité la tâche en lui refusant les créneaux pour desservir l'Amérique! L'A380 est sûrement une proue...

à écrit le 07/02/2019 à 13:29
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Ce n’est guère une surprise. Cet avion est has been : trop gros pour les temps à venir. Avec le réchauffement climatique, il faudra bien se poser la question de l’intérêt du tourisme aérien de masse ! Tous ces pauvres qui veulent jouer les riches ...

à écrit le 07/02/2019 à 13:26
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Le pari de l'A380 semble malheureusement perdu...Et pourtant cet avion avait tout pour réussir ... Taille des sièges en classe éco plus grande qu'un long courrier classique, silencieux, classe business sans équivalent, nombre de sièges plus important...

le 07/02/2019 à 14:20
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Vous oubliez le fret: - 777-300 bi-réacteur : 44 palettes LD3 - A380-800 quadri-réacteur : 30 (avec crew-rest) / 36 (sans lower crew rest) Tout est dit. Problème de design stratégique initial

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