Les quatre pays (Allemagne, Espagne, France et Italie), partenaires de l'Eurodrone, devraient signer le 24 février le contrat de lancement du programme de drone MALE (Medium Altitude Long Endurance) européen, selon des sources concordantes. Ce sera l'épilogue d'un long, très long processus de validation des quatre États et surtout d'une négociation interminable entre notamment la direction générale de l'armement (DGA) et Airbus sur les performances et les prix du futur drone MALE européen. Dans la foulée, le maître d'oeuvre Airbus Defence & Space devrait démarrer le programme début mars.
Par ailleurs, Airbus DS soumettra plus tard après le lancement du programme le choix de la motorisation au même titre que certains équipements stratégiques aux États membres ainsi qu'à l'OCCAR, l'organisme conjoint de coopération en matière d'armement, qui porte le contrat. La compétition continue entre les deux motoristes (Safran et General Electric) en course pour propulser l'Eurodrone, doté de deux moteurs. Les deux motoristes ont remis une énième dernière offre engageante fin janvier.
21 systèmes et 63 drones
De son côté, l'Allemagne a approuvé un budget de 3,1 milliards d'euros (12 systèmes et 21 drones). Dans le projet de loi de finances initiale, Bercy a autorisé le ministère des Armées à engager 2 milliards pour l'acquisition de 4 systèmes (12 drones). Enfin, l'Italie met 1,9 milliard d'euros au total sur la table, dont 285 millions sur la période 2021-2023, pour acquérir 5 systèmes (15 drones). Les quatre pays se sont engagés à acquérir 21 systèmes et 63 drones (options comprises).
En principe, les industriels livreront en 2027 le premier système à l'Allemagne, qui a pris en 2015 le leadership sur ce programme. Outre Airbus, Dassault Aviation et Leonardo, quatre équipementiers de premier rang (Thales, l'allemand Hensoldt, l'espagnol Indra et l'italien Elettronica) sont également montés à bord de l'Eurodrone.
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