Si, si l'Eurodrone va enfin décoller, la signature du contrat est attendue la semaine prochaine

La notification du contrat Eurodrone par les quatre États membres est attendue la semaine prochaine. Le lancement industriel du programme de drone MALE européen est prévu début mars.
Michel Cabirol
(Crédits : Airbus)

Les quatre pays (Allemagne, Espagne, France et Italie), partenaires de l'Eurodrone, devraient signer le 24 février le contrat de lancement du programme de drone MALE (Medium Altitude Long Endurance) européen, selon des sources concordantes. Ce sera l'épilogue d'un long, très long processus de validation des quatre États et surtout d'une négociation interminable entre notamment la direction générale de l'armement (DGA) et Airbus sur les performances et les prix du futur drone MALE européen. Dans la foulée, le maître d'oeuvre Airbus Defence & Space devrait démarrer le programme début mars.

Par ailleurs, Airbus DS soumettra plus tard après le lancement du programme le choix de la motorisation au même titre que certains équipements stratégiques aux États membres ainsi qu'à l'OCCAR, l'organisme conjoint de coopération en matière d'armement, qui porte le contrat. La compétition continue entre les deux motoristes (Safran et General Electric) en course pour propulser l'Eurodrone, doté de deux moteurs. Les deux motoristes ont remis une énième dernière offre engageante fin janvier.

21 systèmes et 63 drones

De son côté, l'Allemagne a approuvé un budget de 3,1 milliards d'euros (12 systèmes et 21 drones). Dans le projet de loi de finances initiale, Bercy a autorisé le ministère des Armées à engager 2 milliards pour l'acquisition de 4 systèmes (12 drones). Enfin, l'Italie met 1,9 milliard d'euros au total sur la table, dont 285 millions sur la période 2021-2023, pour acquérir 5 systèmes (15 drones). Les quatre pays se sont engagés à acquérir 21 systèmes et 63 drones (options comprises).

En principe, les industriels livreront en 2027 le premier système à l'Allemagne, qui a pris en 2015 le leadership sur ce programme. Outre Airbus, Dassault Aviation et Leonardo, quatre équipementiers de premier rang (Thales, l'allemand Hensoldt, l'espagnol Indra et l'italien Elettronica) sont également montés à bord de l'Eurodrone.

Michel Cabirol

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Commentaires 6
à écrit le 19/02/2022 à 9:24
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Bonjour, ils y a depuis toujours une certaine tentions sur la motorisation de cette avions sans pilote.... Hors s'est le tout que nous devons voir , capacités autonome, autonomie, sécurité en opération, armement possible....

à écrit le 19/02/2022 à 0:40
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Avec la Turquie ce drone volerait déjà et serai plus abordable.

à écrit le 18/02/2022 à 18:28
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La France parait payer le plus cher par drone. Et si le moteur n'est pas Safran, ca parait être le pire programme possible (trop cher et trop gros, bimoteur alors qu'il vaut mieux en avoir un seul, pas furtif du tout...)

à écrit le 18/02/2022 à 14:41
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Il est incroyable de voir que l'on s'apprête à signer un contract alors que la question de la motorisation n'est pas encore régler.

à écrit le 18/02/2022 à 14:37
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Bonjour, quelle est l'explication sur le fait que la France mette 2 milliards pour l'acquisition de 4 systèmes (12 drones) alors que l'Italie avec 1,9 milliard d'euros acquière 5 systèmes (15 drones) ? C'est juste qu'on s'est fait ...avoir.... ou i...

à écrit le 18/02/2022 à 14:30
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Le choix du moteur sera annoncé APRÈS la signature du contrat. Méthode assez malhonnête au passage. Donc dans tous les cas l'état Français va financer un drone pas adapté à ses besoins en opex, équipé de moteurs concurrents à son industrie (Catalys...

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