Surveillance de l'espace : l'américain LeoLabs s'implante en Europe

LeoLabs, qui sera au Paris Air Forum le 21 juin au musée de l'air et de l'espace au Bourget, va installer aux Açores (Portugal) deux radars en bande S de surveillance (SSA). Ils seront opérationnels au cours du premier semestre 2022.
Michel Cabirol
Le radar de surveillance de l'espace de LeoLabs au Costa Rica
Le radar de surveillance de l'espace de LeoLabs au Costa Rica (Crédits : LeoLabs)

LeoLabs débarque en Europe. Plus exactement aux Açores (Portugal) en y installant deux nouveaux radars en bande S de surveillance (Space Situational Awareness), qui vont compléter au cours du premier semestre 2022 le réseau mis en place par la start-up californienne (1 radar en Alaska, 1 au Texas, 2 en Nouvelle-Zélande et 2 au Costa Rica). Ces radars lui permettent de surveiller l'orbite terrestre basse (LEO) et suivre tous les objets, qui survolent les zones d'observation de LeoLabs, qui revendique être le premier fournisseur commercial mondial de services de cartographie de l'orbite LEO. Ils peuvent détecter des objets de deux centimètres de diamètre.

"Cet investissement témoigne de l'engagement de LeoLabs d'avoir une présence sur le long terme en Europe", a expliqué le PDG et co-fondateur de LeoLabs, Dan Ceperley, qui a créé cette start-up en 2016. Début juin, elle a levé 65 millions de dollars, un tour de table mené par Insight Partners et Velvet Sea Ventures. Au total, LoLabs a réussi à lever plus de 100 millions de dollars.

Selon Dan Ceperley, le réseau mondial de LeoLabs "produit déjà le plus grand nombre d'observations LEO au monde". Les deux radars des Açores, qui seront un élément clé du réseau mondial des radars, étendra de 25% supplémentaire le suivi des objets sur l'orbite LEO. LeoLabs, qui a la capacité de suivre aujourd'hui 15.000 objets (10 centimètres), pourra à terme détecter 250.000 objets de 2 centimètres grâce aux deux radars des Açores et fournir des informations afin d'éviter des collisions entre des débris spatiaux et des satellites sur l'orbite LEO. En raison de cet emplacement stratégique dans l'océan Atlantique, le radar complétera parfaitement les observations des autres sites radar de LeoLabs et augmentera leur fréquence. Ils amélioreront les niveaux de service opérationnel et le suivi régulier des débris spatiaux.

Un atout commercial pour LeoLabs

Pour LeoLabs, l'orbite LEO est clairement un espace d'opportunités commerciale où de nombreux projets sont en cours d'études (constellations de satellites, internet des objets, imagerie spatiale...). La start-up californienne vise comme clients les opérateurs de satellites, les militaires, les agences spatiales, dont l'agence spatiale européenne (ESA) et réglementaires, les organisations scientifiques ainsi que le secteur de l'assurance spatiale pour fournir des informations clés sur l'orbite LEO. Grâce à ce recueil de données, les régulateurs pourront par ailleurs établir les meilleures pratiques internationales et des normes ainsi que définir des règles de comportement.

LeoLabs cherche donc à étendre sa présence en Europe dans deux directions : des accords de licence et de services de données ainsi que de nouveaux sites pour installer des radars supplémentaires. Car selon Dan Ceperley, "le plus grand défi à la fois pour la durabilité et les menaces sur la sécurité sur l'orbite LEO est de résoudre le déficit de données". Car le nombre de satellites sur l'orbite LEO a doublé en 2020, doublera encore cette année et sera multiplié par 25 au cours des cinq prochaines années.

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 16/06/2021 à 9:39
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C'est impressionnant le nombres de bidules qui gravitent au dessus de nos têtes .Comme toujours nos industrielles ne pensent jamais à retraiter les déchets ,une fois HS On les laisse pourrir , on donne cela a traiter aux generations futures . La ...

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