Nestlé annonce une croissance de ses ventes au premier semestre de 7,5%, soit un chiffre d'affaires de 41 milliards de francs suisses (39 milliards d'euros), en recul de 12,9% par rapport au premier semestre 2010, en raison notamment de l'effet de change négatif à hauteur de 13,8%. La force du franc suisse, valeur refuge dans un contexte économique instable, a fait plonger les revenus du groupe ce semestre de 13,7% à 4,7 milliards de francs suisse (4,5 milliards d'euros). Le recul du bénéfice net s'explique aussi par la vente du leader des produits ophtalmologiques Alcon au groupe pharmaceutique Novartis pour 51,6 milliards de dollars au premier semestre 2010. Hors cet élément exceptionnel, le bénéfice net a été relativement stable.
Nestlé se félicite toutefois de ses performances dans le contexte économique actuel. "Le groupe a continué de bien progresser dans une période caractérisée par l'instabilité politique et économique, les catastrophes naturelles, la hausse des coûts des matières premières et, bien sûr, la force du franc suisse", a souligné Paul Bulcke, directeur général de Nestlé. La croissance des ventes en Europe atteint 4,1% ce semestre, avec de bonnes performances en France, Italie et Grèce. En Amérique du Nord, le plus important marché du groupe, les ventes ont augmenté de 5,6%, alors qu'en Asie, elles ont progressé de 11,7%.
Pour l'ensemble de l'année, Nestlé prévoit une croissance organique située en haut de la fourchette de 5% à 6%, ainsi qu'une augmentation de la marge à taux de change constants. Le géant de l'alimentaire se félicite de ses performances en Europe du Sud malgré la crise, le groupe fait figure de "rocher dans la tempête", pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Nestlé poursuit son expansion dans les pays en développement. Mardi le groupe avait annoncé un investissement de 270 millions de dollars dans une usine de café au Vietnam.
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