Cet été, vous avez peut-être dépensé (ou allez le faire) plus d'une centaine d'euros pour de fameuses lunettes d'aviateur ou comparé les indices - mais aussi les prix ! - des crèmes solaires pour éviter de finir vos vacances... à l'hôpital. Comme chaque année, ce sont souvent les mêmes produits qui remplissent nos valises et garnissent nos assiettes. Mais vous êtes-vous déjà demandé combien ils rapportaient vraiment ?

• LE ROSÉ PROGRESSE... SANS MODÉRATION 
  

En témoigne le succès des bouteilles arômatisées au pamplemousse, le rosé est devenu une boisson incontournable à l'heure de l'apéritif. Avec quelques 650 millions de litres produits par an, l'Hexagone reste le premier producteur de rosé au monde, et sans surprise, le plus grand consommateur. 

Les Français boivent ainsi 760 millions de litres de rosé chaque année. Soit 11,8 litres par habitant. Ses arômes séduisent surtout les 18-24 ans et les femmes. C'est la région PACA qui produit la majorité des récoltes. Avec un chiffre d'affaires d'environ 650 millions d'euros, le rosé détient 27% des parts du marché du vin, devant les blancs (16%), mais encore loin derrière les rouges (57%). D'après Vinexpo, sa consommation devrait progresser de 3,5% d'ici 2016. 

• LES FEMMES, FANS DE MAILLOTS DE BAIN 
  

S'ils ne mesurent que quelques centimètres carrés, ils pèsent lourds en chiffre d'affaires. D'après une étude du NPD Group, le marché du maillot de bain s'élèvait, en 2012, à 432 millions d'euros dans l'Hexagone et à 7,8 milliards de dollars au niveau mondial. Les femmes achètent deux fois plus de maillots que les hommes. Les Françaises sont d'ailleurs les plus grandes consommatrices d'Europe.

Contrairement aux autres pays où les ventes se déroulent majoritairement en été, elles s'étalent, en France, entre avril et septembre grâce aux week-end prolongés du mois de mai. D'après l'Institut français de la mode, les 15/24 ans étaient, en 2010, les premières dépensières en la matière avec un budget de plus de 120 euros par an, contre 75 euros pour les femmes de plus de 65 ans.

• CRÈME SOLAIRE, LA PROTECTION AVANT TOUT 

Entre les teints de porcelaine qui reviennent à la mode et les nombreux messages de prévention, les Français achètent de plus en plus de crème solaire. Si le mauvais temps a fait reculer les ventes de 19% au printemps dernier, leur marché a tout de même progressé de 16% entre juin 2012 et juin 2013 pour plafonner à 123 millions d'euros. Un tiers des produits sont vendus en pharmacie et en parfurmerie, le reste est écoulé dans les moyennes et grandes surfaces.

• LES LUNETTES DE SOLEIL, UN PETIT PLAISIR QUI N'A PAS DE PRIX

Plus qu'un simple objet de protection, les lunettes de soleil sont, depuis longtemps, devenues un produit indispensable pour parfaire son look estival. Un Français sur 4 en possède ainsi une paire. Selon le groupe GFK, plus de 5 millions de modèles ont été vendus en 2011 : 38,1% féminins, 25,8% masculins, 24,4% unisexes et 8,5% pour les enfants. Les lunettes de soleil représentent 9% du chiffre d'affaires de l'optique qui s'élèvait, en 2011, à plus de 5,7 milliards d'euros. Les fanas des verres sombres n'hésitent pas à débourser beaucoup d'argent puisque le prix moyen de ces montures se situait, en 2012, à 113 euros.

• LA GLACE, PUR PRODUIT ESTIVAL 

Vanille, fraise ou chocolat... Vous hésitez peut-être sur le parfum car vous n'en mangez pas souvent ! La moitié des ventes de glaces et autres sorbets sont en effet réalisées durant l'été en France. Les Français en consomment en moyenne 365 millions de litres par an, soit six litres par personne, pour un marché estimé à plus de 1,2 milliard d'euros.

• PRÉSERVATIFS, LE BOOM DE L'ÉTÉ

L'amour "de vacances" ne perd pas de son charme. Près de 100 millions de préservatifs sont vendus chaque année en France, dont  40% durant la saison estivale. Un chiffre d'affaires estimé à plusieurs dizaines de millions d'euros. Durex, Manix et Intimy se partagent près de 93?% du marché. La marque Manix, après sa campagne aux Jeux Olympiques de Londres, profite justement de l'été pour étaler ses publicités géantes dans le métro parisien.  En juillet dernier déjà, Carrefour et Leclerc avaient lancé leur propre gamme de préservatifs low-costs avec des boîtes de 12 unités vendues entre 3 et 4 euros, contre environ 7 euros chez leurs concurrents.