Go Sport doit attendre jusqu'au 18 avril pour être fixé sur son sort

L'examen de l'avenir du spécialiste des articles Go Sport, et de sa filiale Go Sport France, a été renvoyé au 18 avril, a indiqué le tribunal de commerce de Grenoble ce mercredi. Le tribunal estime que Go Sport « pourrait être en mesure d'améliorer sa situation ». Ayant fait l'objet de plusieurs offres de reprises, l'enseigne est en redressement judiciaire. La semaine passée, Hermione People & Brands, le groupe qui détient Go Sport, a fait part de son intention de présenter un plan de continuation de l'activité.
La période d'observation, pendant laquelle les deux entreprises sont autorisées à poursuivre leur activité, est maintenue jusqu'au 19 juillet 2023.
La période d'observation, pendant laquelle les deux entreprises sont autorisées à poursuivre leur activité, est maintenue jusqu'au 19 juillet 2023. (Crédits : Reuters)

L'avenir de Go Sport serait-il en train de s'éclaircir ? Placée en redressement judiciaire en début d'année, l'enseigne devait, théoriquement, voir son cas examiné ce mercredi par le tribunal de commerce de Grenoble. Celui-ci en a toutefois décidé autrement, puisqu'il a renvoyé l'examen du dossier au 18 avril.

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La période d'observation, pendant laquelle l'entreprise et sa filiale Go Sport France sont autorisées à poursuivre leur activité, est maintenue jusqu'au 19 juillet 2023, indiquent deux jugements rendus mercredi. Le tribunal estime que Go Sport « pourrait être en mesure d'améliorer sa situation ». En l'état actuel, deux options s'offrent à Go Sport et sa filiale Go Sport France : un plan de redressement ou la cession à un repreneur.

« HPB prend acte avec satisfaction de la décision du Tribunal de Commerce », a indiqué un porte-parole de la maison mère à l'AFP, affirmant qu'« en prolongeant la période d'observation, cette décision respectait et rappelait le principe de la primauté du plan de continuation que HPB préparait sur tout autre projet de cession ».

Les deux prochaines étapes judiciaires du processus sont prévues les 29 mars et 18 avril. La première permettra notamment de statuer sur une requête orale présentée lundi par le parquet de Grenoble, demandant une « modification de la mission des administrateurs judiciaires afin qu'ils représentent totalement la société », ainsi que la « nomination d'un expert judiciaire pour expliciter les flux de trésorerie sur les mois qui précèdent l'ouverture de la procédure ». Le 18 avril, le tribunal examinera successivement le plan de redressement présenté par HPB.

Un plan de continuation de l'activité à l'étude

Pour rappel, les éventuels repreneurs avaient jusqu'au vendredi 10 mars dernier, à 14 heures, pour se faire connaître. Plusieurs noms, dont ceux de la chaîne de magasins Intersport, et le Britannique Sports Direct, ont notamment été avancés.

La semaine passée, Hermione People & Brands, société par laquelle l'homme d'affaires Michel Ohayon détient Go Sport, a fait part de son intention de « présenter un plan de continuation de l'activité » de cette enseigne dans le cadre de son redressement judiciaire, a indiqué un porte-parole de la société à l'AFP.

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La veille, jeudi 9 mars, le directeur général de Go Sport, Patrick Puy, avait été révoqué par la maison mère Hermione People & Brands (HPB), deux mois après son arrivée, sans que HPB ne s'exprime sur les raisons de cette révocation. Cité par France Info, Patrick Puy a déclaré, au sujet de Michel Ohayon : « Il prétend que j'étais un frein à un plan de continuation ».

Plus de 2.000 salariés

Michel Ohayon se trouve actuellement en pleine tourmente entre difficultés financières et enquête judiciaire. Une enquête a initialement été ouverte par le parquet de Grenoble pour « abus de bien social » au sein de Go Sport, mais a ensuite été élargie. Les infractions recherchées ont été étendues par le parquet de Paris à « l'escroquerie en bande organisée, le blanchiment habituel, la banqueroute et l'abus de bien social », avait précisé fin février le parquet de Grenoble.

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Pour rappel, le tribunal de commerce avait annoncé le placement en redressement judiciaire, respectivement le 19 janvier et le 2 février, de la société-mère Groupe Go Sport, qui rassemble les activités du siège du distributeur ainsi que 46 magasins « en master franchise à l'international », selon l'annonce officielle, et Go Sport France, qui rassemble « 82 magasins intégrés, 87 magasins franchisés (Go Sport et Endurance Shop) », ainsi que la vente en ligne.

En termes de ventes, le Groupe Go Sport pèse un peu plus de 7 millions de chiffre d'affaires sur l'année 2021. Le chiffre d'affaires de Go Sport France, lui, s'établit à un peu plus de 350 millions d'euros, selon l'annonce publiée sur le site de l'ASPAJ, association professionnelle rassemblant 80% des 120 administrateurs judiciaires en activité en France. Au total, les deux entités comptent respectivement « environ 250 salariés » et « environ 1.900 salariés ».

(Avec AFP)

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