L'allié russe de Renault vise aussi les pays émergents

Le constructeur de Togliatti, dont l'Alliance Renault-Nissan doit prendre incessamment 50% du capital, vise le Moyen-orient, l'Afrique du nord et l'Amérique latine.
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Le constructeur automobile russe Avtovaz, détenu à 25% par Renault, compte exporter vers les pays émergents. Le fabricant des Lada veut pénétrer les marchés d'Amérique latine, du Moyen-orient et d'Afrique du Nord, a indiqué ce mardi son président, Igor Komarov, cité par l'agence Itar-Tass. Avtovaz écoule aujourd'hui ses véhicules essentiellement en Russie et dans les pays de l'ex-URSS. Ce serait un grand retour. Dans les années 70 et 80, le premier constructeur automobile russe exportait en effet vers le Moyen-Orient, l'Amérique du sud (le Chili notamment) et même vers l'Europe occidentale. Il remportait alors un succès certain avec ses véhicules à bas coûts dérivés de la berline Fiat 124 de 1966. Mais, la mauvaise fiabilité de ces modèles, le marasme dans l'entreprise qui a suivi la chute du communisme et l'arrivée des modèles coréens à la qualité très supérieure, ont sonné le glas des ces exportations à la fin des années 90.

Des produits exportables

Grâce notamment aux modèles développés sur la base des Dacia Logan, mais aussi à l'amélioration de la fiabilité des autres produits Lada comme la petite Kalina ou la nouvelle Granta avec l'aide des ingénieurs de Renault, un renouveau de l'export devient possible. Avtovaz compte aussi produire  à l'avenir des voitures "de classe supérieure", grâce à l'Alliance Renault-Nissan. Avtovaz a vendu 575.000 véhicules l'an dernier (contre 523.000 l'année précédente et 354.000 en 2009). La firme demeure toutefois loin des 640.000 ventes de 2008, avant la crise.

 Montée au capital

Renault, qui avait acquis 25% plus une action du constructeur en février 2008 pour un milliard de dollars, doit prendre incessamment (avec Nissan) 50% du constructeur de Togliatti (à un millier de  kilomètres de Moscou). Le français pourrait passer à environ 35 % tandis que le japonais acquerrait 15 % des parts. Le chef de file demeura le groupe automobile de Boulogne-Billancourt. La signature des nouveaux accords devrait coïncider avec la cérémonie d'inauguration de la nouvelle ligne d'assemblage de véhicules sur la base Logan sur le site. La date initialement prévue était le 28 mars prochain. Mais Vladimir Poutine, qui vient d'être réélu président, l'a fait reporter. Dans les milieux proches du dossier, on évoque le mois d'avril.

 

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Commentaire 1
à écrit le 23/03/2012 à 10:37
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Tout çà suppose que les pays émergents restent les bras croisés et laissent faire et aussi qu'ils ne produisent aucune voiture chez eux! On nous prend pour des andouilles! Parlons plutôt de la guerre des prix qui commence à faire rage, et de la supro...

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