Automobile : les ventes en Europe encore loin de leur niveau d'avant-crise

Les ventes au premier semestre marquent une forte reprise (+25%), mais le marché européen n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant-crise. La persistance de restrictions sanitaires et la crise des semi-conducteurs ont plombé cet effet de rattrapage.
Nabil Bourassi
(Crédits : Peugeot)

Le marché automobile européen a été freiné dans sa phase de rattrapage. D'après les chiffres publiés ce vendredi par l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), les ventes de voitures neuves ont augmenté de 25% sur le premier semestre pour atteindre les 5,4 millions d'unités. Mais elles restent encore très en-deçà de son niveau d'avant-crise sanitaire qui tournait autour de 7 millions d'unités.

Pénurie de semi-conducteurs

Cette reprise plus fragile que sur d'autres grands marchés (la Chine et les Etats-Unis ont d'ores et déjà retrouvé leur niveau d'avant-crise) s'explique par une dynamique macroéconomique encore plombée par les restrictions sanitaires. De plus, la crise des semi-conducteurs a empêché d'importants volumes de production. Pour l'heure, l'impact de cette pénurie n'a pas encore été évaluée, mais d'après les experts, il s'élève à plusieurs centaines de milliers de voitures. Les constructeurs, eux, estiment que le pic de la pénurie est passé et que la situation va progressivement se normaliser au second semestre.

Dans ce contexte, le groupe Volkswagen a défendu ses positions en maintenant sa part de marché à 26,4%. De son côté, le groupe Stellantis, lui, progresse et gagne un point de parts de marché à 23,1%. Le groupe issu de la fusion entre Fiat-Chrysler et PSA profite d'une bonne dynamique chez Peugeot et Jeep (+0,3 points chacun) et Fiat (+0,4 points). Hyundai Group gagne également du terrain avec une part de marché qui culmine à 7,5% contre 6,9% précédemment.

Renault en retrait

C'est Renault qui se fait remarquer par sa contre-performance puisqu'il perd 1,6 point de parts de marché à 9,9% des ventes en volume. Ce recul est essentiellement dû à la marque Renault qui passe à 6,5% du marché (-1,3 points). Dacia, lui, est aussi en recul mais dans une moindre mesure. Le groupe français a enclenché il y a un an un processus d'assainissement de ses canaux de distribution (fin des ventes non-rentables). Cette stratégie consiste à privilégier la qualité des ventes (plus d'équipements et de finitions hautes, pour des ventes unitaires plus élevées) sur les volumes. Renault donnera plus de détails sur le bilan de cette stratégie lors de ses résultats financiers semestriels.

Nabil Bourassi

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Commentaires 4
à écrit le 17/07/2021 à 13:30
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peut être que le prix des voitures est la principale raison de ce marché atone.

à écrit le 17/07/2021 à 12:37
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Il parait qu'il faut commencer à changer nos habitudes de déplacement, prendre les transports en commun pour moins encombrer les villes en les polluant, covoiturer, louer, normal de vendre moins de voitures au fil des années. Vu ce que ma 208 consomm...

à écrit le 16/07/2021 à 21:02
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Comme quoi un pourcentage ne signifie rien sans référence. 25% de 0, ça fait toujours 0. Dans le cas présent, dans l'absolu il manque 1.6 millions de voitures. Une paille !

à écrit le 16/07/2021 à 19:55
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Ils l'ont bien réussi cette 208.

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