GM&S : la justice valide l'offre de reprise partielle de GMD

La fin du premier dossier social du quinquennat d'Emmanuel Macron a sonné. Ce jeudi, le tribunal de Poitiers a tranché sur l'offre de reprise partielle de l'équipementier automobile de la Creuse. Les salariés entendent cependant poursuivre la mobilisation.
"Le jugement autorise le licenciement des 156 salariés", a ajouté Jean-Louis Borie, avocat des salariés.

(Article publié le 7 septembre à 15h39 et mis à jour à 16h38)

Après neuf mois de péripéties, enfin le verdict. Le tribunal de commerce de Poitiers a autorisé, ce jeudi 7 septembre, la reprise partielle de l'équipementier automobile creusois GM&S par l'emboutisseur français GMD.

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De ce fait, sur les 276 emplois que compte GM&S Industry sur le site de La Souterraine, seuls 120 seront conservés.

"Le jugement autorise le licenciement des 156 salariés", a ajouté Jean-Louis Borie, avocat des salariés, selon Reuters. Le repreneur devrait ainsi récupérer les clés le 11 septembre prochain.

Il a précisé que l'offre pouvait toutefois être améliorée. Les salariés, qui multiplient les actions depuis le début de la semaine, l'espèrent en effet. Ils réclament en particulier des indemnités supra-légales financées, par le repreneur et les constructeurs. Pour l'instant, aucune indemnité de ce genre n'est à l'ordre du jour.

> Lire aussi : Des salariés de GM&S mobilisés devant l'usine PSA de Poissy, puis délogés

Ainsi, mardi, une centaine de salariés avait manifesté devant le site PSA de Poissy dans les Yvelines avant de se rendre à Flins-sur-Seine où ils ont passé la nuit sur un site de Renault. Ils sont ensuite allés devant le site PSA de Sept-Fons (Allier) où ils se sont à nouveau installé pour la nuit de mercredi à jeudi.

"Ce n'est pas fini"

Si PSA et Renault sont visés par les actions des salariés, c'est parce que ces deux constructeurs automobiles sont les principaux donneurs d'ordres de l'usine.

Le gouvernement, pour sa part, avait assuré vouloir faire de ce dossier "une priorité". Il s'était impliqué plusieurs fois pour répondre aux exigences du repreneur. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait demandé à PSA et Renault, de garantir davantage de commandes dans les années à venir et avait également accepté d'investir pas moins de 5 millions d'euros pour la modernisation du site.

Pour l'heure, les salariés ont déjà prévenu. A défaut d'une amélioration de l'offre, une reprise "pérenne" de leur usine ne sera pas garantie.

Interrogé par Reuters, Yann Augras, délégué syndical CGT a d'ores et déjà prévenu :

"Ce n'est pas fini. (...) On va faire le maximum pour que le nombre de salariés repris augmente, autrement ces familles vont se retrouver dans la misère."

(avec agences)

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Commentaires 5
à écrit le 08/09/2017 à 16:37
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Bon, est ce que le gouvernement avait subventionne cet reprise, les clients inclus, enfin de sauver l'image du Macron et son equipe?

à écrit le 07/09/2017 à 17:38
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"seuls 120 seront conservés". Aucune illusion, dans deux ou trois ans, il y aura vu le peu d'effectif restant un entrefilet dans un journal pour nous annoncer la fermeture définitive.Un classique

le 07/09/2017 à 18:45
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Ah bon ? Et pourquoi diable le repreneur perdrait-il temps et argent à reprendre ce canard boiteux ? Expliquez-nous, vous qui connaissez vos "classiques".

le 07/09/2017 à 21:51
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Parce que c'est un reprise politique enfin de pas trainer les promesses de Macron.Dans ce contexte se sera interressant a savoir si cet reprise c'est subventionne par Bruno.

le 08/09/2017 à 1:41
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Pourquoi fermer une entreprise si elle devient rentable ? Quand il a y a des commandes et le juste nécessaire en salariés pour les réaliser avec des moyens de productions modernes , il y a en principe rentabilité . Les politiques ne dirigent pas le...

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