Les salariés de GM&S ont levé le blocage du site de PSA

Basé à La Souterraine (Creuse) et deuxième employeur privé de la Creuse, GM&S Industry, a été placé le 30 juin en liquidation judiciaire. Les salariés avaient établi un blocage d'un site de PSA dans l'Allier pour faire entendre leurs revendications. Une réunion avec le gouvernement leur a été promise mardi prochain en échange d'une levée de camp.
Les salariés de GM&S ont levé le camp du site de PSA qu'ils occupaient après qu'une réunion avec le gouvernement leur a été promise.

Les salariés de l'équipementier automobile creusois GM&S, en liquidation judiciaire, ont levé le blocage d'un site de PSA dans l'Allier, ce jeudi soir. Cette décision intervient après qu'un accord avec le gouvernement a été trouvé sur l'ordre du jour des prochaines discussions à Bercy le 11 juillet prochain.

Dans l'après-midi, la CGT avait obtenu de faire acter, à l'ordre du jour de la prochaine réunion, leurs quatre revendications, à savoir : volume de commandes et chiffre d'affaires, nombre des emplois repris, prise en charge des salaires jusqu'au 31 août, accompagnement social et indemnités des salariés non repris.

"Il nous a été proposé une réunion à Bercy mardi à 15h30, à la condition que l'on lève le camp. Nous avons demandé un ordre du jour précis, que nous avons obtenu, le ministre ayant donné son accord", a expliqué devant la presse Patrick Brun, délégué CGT.

La réunion doit mettre en présence l'ensemble des acteurs du dossier : PSA, Renault, le repreneur GMD, l'Etat et les syndicats, mais sa tenue était conditionnée à la levée du blocage du site de Sept-Fons qui durait depuis deux jours.

Sur BFMTV, jeudi matin, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire avait déclaré: "Nous travaillons depuis des jours, nous ne sommes pas loin d'une solution."

"Pour l'instant, on n'a rien"

Les salariés de GM&S veulent des engagements visant à augmenter le nombre d'emplois repris - via des commandes de filiales de PSA et Renault - et le versement d'une "prime extra-légale", s'ajoutant aux indemnités de licenciement de base, pour ceux des salariés qui ne seront pas repris.

"Pour l'instant, on n'a rien", a lancé le syndicaliste, rappelant que la seule offre de reprise déposée à ce jour, par le numéro un français de l'emboutissage GMD, sauverait seulement 120 emplois sur 277.

 "Avec une moyenne d'âge de 50 ans, les gens licenciés ne retrouveront pas de travail en Creuse. Et le minimum, pour 30 voire 40 ans de loyaux services à PSA, c'est une prime extra-légale. Pour les deux derniers redressements judiciaires (ndlr: subis par GM&S) ils en ont donné, parce qu'on produisait des pièces stratégiques", a poursuivi Patrick Brun.

Le ministre de l'Economie avait répondu concernant la reprise des emplois, "on peut toujours faire mieux mais je n'ai pas l'habitude de vendre des illusions aux gens". Et d'ajouter: "Ce qui compte c'est la pérennité du site".

PSA est avec Renault l'un des deux grands clients de GM&S. Bercy a entamé des discussions depuis plusieurs semaines avec les deux constructeurs automobiles sur leurs engagements d'investissement et de commandes, ainsi qu'avec le seul repreneur déclaré, le groupe d'emboutissage GMD dont l'offre de reprise de GMD doit être examinée le 19 juillet par le Tribunal de Commerce de Poitiers.

(avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 25/07/2017 à 17:37
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Les délégués CGT se moquent du monde: qu'y-a-t-il à discuter? Les salariés sont ils en position de marchander quoi que ce soit? Les délégués peuvent tout au plus négocier les aménagements du départ de ceux qui ne seront pas repris, comme les conditio...

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