Ventes de voitures neuves en Europe : Volkswagen fait rebondir le marché

Le marché européen des voitures neuves a été marqué par un léger rebond de 9,6% au mois de septembre, pour le deuxième mois consécutif. C'est notamment lié aux performances du groupe Volkswagen, qui ont grimpé de 25,7% quand celles de Stellantis sont restées stables (+0,3%). Reste que si l'on regarde les neuf premiers mois de l'année, les numéros un et deux enregistrent de fortes baisses. La situation ne devrait d'ailleurs pas s'améliorer d'ici la fin 2022 en raison de la pénurie persistante de semi-conducteurs.
Le marché européen des voitures neuves a enregistré un léger rebond au mois de septembre, notamment lié aux performances du groupe Volkswagen.
Le marché européen des voitures neuves a enregistré un léger rebond au mois de septembre, notamment lié aux performances du groupe Volkswagen. (Crédits : POOL New)

C'est le deuxième mois de hausse consécutif... après treize mois consécutifs de baisse. Avec 787.870 véhicules écoulés en septembre, soit une augmentation de 9,6% sur un an, le marché européen des voitures neuves reste néanmoins limité. Cette hausse s'explique en effet par une base de comparaison très faible puisque le mois de septembre 2021 avait été paralysé par les pénuries de pièces électroniques.

Le marché européen des voitures neuves

Dans le détail des chiffres publiés ce mardi 18 octobre par l'Association des constructeurs (ACEA), ce rebond de septembre a notamment été marqué en Allemagne (+14,1%) et en Espagne (+12,7%). Moins en Italie (+5,4%).

Au cours des neuf premiers mois de l'année, le marché européen a, par contre, reculé de 9,9%, à 6.784.090 unités. L'Italie a enregistré la plus forte baisse (-16,3%). Elle est de -7,4% pour l'Allemagne et l'Espagne.

Côté français, le marché des voitures particulières neuves a repris des couleurs en septembre. Avec 141.142 immatriculations, il est en hausse de +5,46% en données brutes par rapport à septembre 2021. C'est aussi la deuxième hausse consécutive pour cette année 2022 après l'augmentation enregistrée au mois d'août (91.403 voitures sorties des concessions). Reste que, sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes de voitures particulières demeurent en baisse de -11,8%.

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Volskwagen bondit, Stellantis stabilise, Renault se défend

Ce mois de septembre a été marqué par un fort rebond du numéro un européen, Volkswagen (+25,7%). Cela s'explique par des ventes en forte hausse notamment chez Skoda, Audi et Porsche. Une performance qui améliore ses chiffres sur les neuf premiers mois de l'année (-13,9% et 1,7 million de véhicules vendus).

Quant à son concurrent direct, Stellantis affiche un mois de septembre stable (+0,3%). Il est, par contre, le grand groupe le plus touché depuis début 2022 : -17,2% et 1,4 million de véhicules vendus. Il enregistre de forts reculs de ses marques Jeep, Fiat et Citroën.

Quant à Renault, le français se défend bien. Avec une légère baisse de ses ventes en septembre (-1,2%) et une plus modérée sur les neuf premiers mois de l'année (-6,4%), après de fortes chutes les années précédentes. Le groupe au losange est porté par les performances de sa marque économique Dacia.

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Le pire reste à venir

L'ACEA prévoit que le marché automobile européen devrait tomber encore plus bas en 2022 qu'en 2021. L'association considérait début octobre que les ventes de voitures neuves sur le continent devraient tomber à 9,6 millions d'unités en 2022, soit -1% par rapport à 2021 et -26% par rapport à 2019 avant la pandémie.

Cela s'explique par une série de problèmes logistiques depuis le printemps 2021, qui freinent le marché automobile en Europe et en Amérique. Notamment une pénurie persistante de semi-conducteurs. Or, ces puces électroniques, principalement produites en Asie, sont indispensables à la fabrication des téléphones et ordinateurs portables, mais aussi des voitures qui embarquent toujours plus d'électronique. Même la « puce basique qui fait monter et descendre la vitre » est difficile à trouver indiquait récemment le directeur général de Renault, Lucas de Meo.

Avec une stabilisation de l'approvisionnement en puces, l'ACEA prévoyait un rebond des ventes d'automobiles au deuxième semestre 2022, mais la guerre en Ukraine est venue doucher cet optimisme. Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a estimé début octobre que « la situation restera très compliquée jusqu'à fin 2023, puis se détendra ensuite, notamment parce que le marché de l'électronique grand public plonge un peu ».

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(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 19/10/2022 à 9:20
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Mercedes + 30,5 % - Groupe Toyota + 23,6 % - Ford +12,2%. Il n'y a pas que le groupe VW qui fait rebondir le marché. Stellantis et Renault toujours à la traine comme d'habitue.

à écrit le 18/10/2022 à 10:58
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"Même la puce qui fait monter la vitre": il n'y a pas si longtemps, une manivelle faisait très bien l'affaire. Pas besoin de puce ni ici ni pour beaucoup de fonctions. Et on ne s'en portait pas plus mal, les voitures rendaient les services attendus, ...

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