
Le marché des voitures neuves retrouve des couleurs en Europe. Il enregistre en novembre un rebond de 16,3% sur un an, après une période janvier-juillet fortement ralentie par les pénuries de pièces électroniques.
Une note positive qui reste toutefois à nuancer. Avec 829.527 véhicules écoulés, le marché reste, en effet, loin du million de véhicules vendus en novembre 2019 et profite d'une comparaison favorable avec un mois de novembre 2021 historiquement bas. Parmi les principaux marchés de l'UE, l'Allemagne a fortement rebondi en novembre (+31,4%). L'Italie est en croissance de 14,7% sur un an, l'Espagne de 10,3%, la France de 9,8% et la Belgique de 23,4%.
Encore un retard de 6,1% par rapport à 2021
À un mois de la fin de l'année, le marché européen accuse encore un retard de 6,1% par rapport à la même période en 2021. Les marchés italien et français accusent les plus grands retards.
Comme en septembre et en octobre, le groupe Volkswagen, numéro un en Europe, a porté l'essentiel de ce rebond. Le groupe allemand a vendu plus de 200.000 voitures, soit 25,1% de parts de marché, avec une forte hausse de 36,4% sur un an, sur ses marques Volkswagen, Audi, Skoda, Seat et Porsche. Le numéro deux Stellantis, qui avait bien résisté en novembre 2021, enregistre en revanche un léger recul de 1,1%, avec près de 150.000 unités vendues et 18,1% du marché. Ses marques Citroën et Opel sont en baisse tandis que Peugeot et Fiat sont restées plutôt stables.
Le groupe Renault affiche une baisse de 5% sur les 11 premiers mois de l'année, avec 10,6% du marché en novembre. Il accuse notamment un fort recul de sa marque principale (-16,4%) et une hausse de 14% chez Dacia. Hyundai-Kia talonne le groupe français, malgré un léger recul de ses ventes en novembre.
Zoom - les plateformes de vente de véhicule d'occasion en difficulté Filiale de Stellantis, Aramis Aut, plateforme internet de vente de véhicules d'occasion, a essuyé une perte nette aggravée qui s'est établie à 60,2 millions d'euros sur son exercice 2021/2022 clos fin septembre. En 2020/2021, la perte nette publiée avait été de 15,7 millions, selon un communiqué de cette filiale de Stellantis. « La baisse de la profitabilité » est liée à une « très forte baisse des ventes de véhicules pré-immatriculés », l'activité historique du groupe, a expliqué la société dans son communiqué. Ces véhicules ; appelés aussi « kilomètre zéro » sont des voitures qui ont déjà été immatriculées, mais ont très peu roulé. Leurs ventes par Aramis ont baissé 59,2% à 12.347 unités, « du fait de l'extrême difficulté rencontrée dans l'approvisionnement de ce type de véhicules », « en conséquence des fortes perturbations sur les chaînes de production de voitures neuves ». Aux Etats-Unis, Carvana, plateforme de vente de voitures d'occasion, fortement sollicitée pendant la pandémie, s'effondrait la semaine dernière à la Bourse de New York mercredi alors que les doutes se renforcent sur sa solvabilité. Pour acheter leurs voitures pendant la pandémie, les automobilistes se sont, en effet, tournés vers les sites en ligne comme Carvana proposant une livraison à domicile ou dans une sorte de distributeur automatique plutôt que d'aller chez le concessionnaire ou directement chez d'autres particuliers. Mais avec la hausse des taux d'intérêt et le ralentissement économique, la demande s'est tassée et les prix des voitures d'occasion ont commencé à baisser. Au troisième trimestre, le nombre de véhicules vendus par Carvana a reculé de 8% par rapport à la même période en 2021.
(Avec AFP)
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