Immobilier : « Je ne crois pas à une bulle », dit la nouvelle présidente des notaires

Le Conseil supérieur du notariat vient d'élire Sophie Sabot-Barcet à sa tête. Première femme à ce poste, elle entend bien « porter la parole » des notaires « d'un point de vue politique ».
César Armand
« Oui, nous voyons un tassement des volumes [de ventes], mais ce n'est pas une grosse baisse. (...) Nous sentons des négociations un peu plus poussées que d'habitude sur les prix de vente », constate Sophie Sabot-Barcet, 51 ans, nouvelle présidente du Conseil supérieur du notariat.
« Oui, nous voyons un tassement des volumes [de ventes], mais ce n'est pas une grosse baisse. (...) Nous sentons des négociations un peu plus poussées que d'habitude sur les prix de vente », constate Sophie Sabot-Barcet, 51 ans, nouvelle présidente du Conseil supérieur du notariat. (Crédits : Reuters)

C'est une première. Sophie Sabot-Barcet, 51 ans, vient d'être élue présidente du Conseil supérieur du notariat. Notaire associée à Monistrol-sur-Loire (Haute-Loire) depuis 2000, présidente de la chambre de Haute-Loire de 2012 à 2014, elle portera la voix de ses confrères et consœurs dans le débat public jusqu'en 2024. Recours obligatoires pour la rédaction des contrats de mariage, les donations entre époux ou encore les ventes de biens immobiliers, les notaires sont non seulement des officiers publics nommés par le ministre de la Justice mais également des professionnels libéraux présents sur tout le territoire.

Immobilier : les ventes se tassent, les prix sont plus disputés

Parmi les priorités de Sophie Sabot-Barcet, « construire la société de demain », et notamment participer à l'élaboration de la loi. « Nous pouvons faire des remontées sur la loi en amont et en aval », a expliqué la nouvelle patronne du Conseil supérieur du notariat, lors d'une conférence de presse ce 26 octobre.

Professionnels de l'authentification des actes, les notaires peuvent témoigner de l'actuelle crise de l'immobilier qui frappe aussi bien le secteur du logement que le tertiaire.

« Oui, nous sommes inquiets, mais les notaires ne doivent pas être ramenés qu'à l'immobilier », a affirmé Sophie Sabot-Barcet, interrogée par La Tribune.

« Oui, nous voyons un tassement des volumes [de ventes], mais ce n'est pas une grosse baisse. C'est suffisamment important pour qu'on accompagne les Français car nous sentons des négociations un peu plus poussées que d'habitude sur les prix de vente », a-t-elle poursuivi.

« Je ne crois pas à une bulle »

Par effet d'entraînement, les études risquent pourtant d'être impactées dans leur activité économique, mais la nouvelle présidente du Conseil supérieur du notariat relativise.

« Oui, il va falloir être derrière ces études qui tout ont misé sur l'immobilier, mais je ne crois pas à une bulle », a encore dit Sophie Sabot-Barcet, même si elle a admis le « risque » d'un « retournement » de l'immobilier.

C'est toutefois le message que tente de faire passer l'ensemble des parties prenantes au gouvernement. Des constructeurs de maisons individuelles aux promoteurs de logements neufs, en passant par les associations de mal-logés, jusqu'aux patrons du CAC 40, tous les protagonistes de la fabrique de la ville alertent sur le péril en la demeure, chiffres à l'appui.

La nouvelle présidente du Conseil supérieur du notariat est d'ailleurs convaincue qu'il n'y aura pas de solution sans coopération en ces temps de crise :

« Je ne pense pas que nous voulions entrer en concurrence avec les autres acteurs, mais, au contraire, nous devons travailler ensemble. Il faut mettre le client au cœur et nous serons plus forts à plusieurs. »

Pour autant, Sophie Sabot-Barcet entend bien « porter la parole » des notaires « d'un point de vue politique », afin « que l'État ait comme réflexe de se tourner vers les notaires et pas seulement vers les agents immobiliers », a-t-elle martelé. Ambiance...

César Armand

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Commentaires 6
à écrit le 27/10/2022 à 18:24
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une baisse de l'immobilier n'est pas dans l'intérêt de personnes qui touchent un pourcentage sur les transactions immobilières... mais c'est un fait, la bulle a déjà éclatée.

à écrit le 27/10/2022 à 9:48
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"C'est suffisamment important pour qu'on accompagne les Français" autrement dit il faut subventionner encore plus l immobilier afin d eviter que les prix baissent ... Un pinel bis ? et apres les memes se plaignent de payer trop d impots ! Car une chu...

le 27/10/2022 à 12:21
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Peut être..., peut être pas. Les "conomies" (terme inadéquat, puisque c'étaient des "non dépenses") que les français ont entassé par dizaines de GEUR, ils n'ent font rien. Faciliter les transferts au générations suivantes, en leur permettant de prése...

à écrit le 27/10/2022 à 9:09
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Les offices notariaux viennent de passer des années fastes de ventes immobilières et d’accroissement des revenus sous la bienveillance des pouvoirs publics si la bulle éclate tout changera

à écrit le 27/10/2022 à 5:48
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Les notaires, ces agents du fisc. Elle ne croit pas a une bulle ! Faudrait atterrir madame.

à écrit le 26/10/2022 à 19:26
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he ben si elle ne croit pas a la bulle, elle devrait prendre des cours d'economie et de finance, c'est tout de suite plus clair.........apres, que la bulle eclate, se degonfle, ou ne se degonfle pas, c'est un autre pb, et tout peut changer tres vite,...

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