[Article mis à jour à 9h05]
On en sait plus concernant le volet santé du plan « France 2030 » du gouvernement. Emmanuel Macron a annoncé ce mardi la labellisation de douze nouveaux instituts hospitalo-universitaires (IHU), en plus des sept déjà existants, dans le cadre de ce programme d'investissements. Ainsi que de quatre nouveaux « bioclusters », grands sites de recherche associant public et privé, à l'image de celui dévoilé en février, Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC), le premier du genre.
L'idée du gouvernement en créant ces bioclusters est de reprendre le modèle développé à Boston, Cambridge ou Bâle et qui montre des résultats positifs. À savoir réunir sur un seul site des écoles et des centres de recherche académique, des laboratoires pharma plus ou moins développés et des centres de soin pour accélérer le développement de nouvelles thérapies et leur production. Avec derrière l'objectif d'« améliorer la santé des patients, l'organisation des soins et du système de santé ».
À Paris et dans toute la France
Les autres centres d'excellences nouvellement labellisés ce mardi sont disséminés à travers la France, de Villejuif (sud de Paris) à Bordeaux, en passant par Garches (ouest de Paris), Marseille ou Lyon. L'Institut Curie de Paris figure notamment sur la liste des IHU lauréats.
Ils sont spécifiquement dédiés à des sujets tels que la gérontologie (Toulouse), les cancers féminins (Institut Curie), les maladies vasculaires cérébrales (Bordeaux), etc. Ils seront donc à la fois des lieux de formation, de recherche et d'expérimentation mais aussi de partenariats avec les industriels. Ainsi à Saclay par exemple, Sanofi participe à la création de cet écosystème 3.0.
Des financements publics mais aussi privés
Côté budget, le gouvernement prévoit de consacrer « plus de 400 millions d'euros » aux bioclusters, déjà financés par les industriels, et quelque 300 millions pour les IHU. Doivent s'y ajouter 100 millions pour renforcer notamment les infrastructures de biologie via divers projets financés en France.
Ces 800 millions d'euros d'investissements de l'État doivent être complétés par des financements venus des collectivités territoriales et des acteurs privés.
« Il est hors d'âge d'opposer public et privé (...) Nous voyons que face à la logique de silos, le moment est venu de travailler à une recherche biomédicale plus unifiée, mieux dotée », a souligné le président de la République lors d'une visite dans les locaux de l'Institut Curie à Saint-Cloud.
Un plan global à 7,5 milliards
En parallèle, un appel à projets sera lancé dans quelques jours pour offrir à des équipes comportant parmi les « meilleurs scientifiques mondiaux » des financements sur une durée de cinq ans pour mener des programmes de recherche en France, via la création d'une « cinquantaine de chaires d'excellence » en biologie et en santé, a ajouté Emmanuel Macron, précisant vouloir mettre « jusqu'à deux millions d'euros » à disposition de chacune de ces chaires.
Le plan Innovation santé 2030, déclinaison en santé du plan « France 2030 », est doté au total d'une enveloppe de 7,5 milliards d'euros. Sur ce montant, plus d'un milliard doit être consacré au total à la recherche et d'autres programmes d'excellence doivent être lancés prochainement, a fait savoir le chef de l'État.
(Avec AFP)
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