
Coup dur pour près de 200 de salariés du site des Ulis de Novartis. Le laboratoire suisse a l'intention de mettre fin à sa production de thérapie cellulaire et cette décision va provoquer l'arrêt des activités de son site francilien aux Ulis, en Essonne.
Le projet pourrait concerner près de 200 collaborateurs, sur les quelque 3.000 du groupe en France. En parallèle, une procédure de recherche de repreneurs a été lancée. Des contacts sont en cours avec des acheteurs potentiels qui ont exprimé leur intérêt, indique le groupe.
Des capacités de production déjà sous-utilisées
Les CAR-T sont des thérapies innovantes, qui consistent à prélever les cellules du système immunitaire du patient. Celles-ci sont ensuite modifiées génétiquement, afin de combattre des maladies.
Le site de production CellForCure, aux Ulis, avait été racheté en 2019 par Novartis au Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB). Objectif affiché à l'époque : , augmenter ses capacités de production de thérapie cellulaire CAR-T en Europe. « Cet investissement répondait alors au marché mondial qui affichait des perspectives de croissance soutenues et rapides », justifie Novartis dans un communiqué publié ce mardi 7 mars.
Toutefois,« depuis quatre ans, le contexte a fortement évolué. La demande pour la thérapie cellulaire CAR-T de Novartis a été principalement affectée par le résultat de l'essai clinique de phase III (BELINDA) ne permettant pas d'élargir l'utilisation de cette thérapie, et entraînant une sous-utilisation des capacités de production », ajoute le laboratoire.
8.000 suppressions de postes déjà actées
Cette annonce intervient alors que Novartis a publié des résultats en berne pour l'année 2022. Le géant pharmaceutique a vu son bénéfice net chuter. Pour l'année écoulée, celui-ci s'est contracté de 20% (hors gain exceptionnel), à 6,95 milliards de dollars, avait-il indiqué dans un communiqué début février, les frais de restructuration se chiffrant à 1,2 milliard de dollars.
En tenant compte du gain exceptionnel, lié à la vente de sa participation dans son concurrent Roche, le recul se monte à 71%. Cette cession avait dégagé un gain de 14,6 milliards de dollars, faisant exploser son bénéfice en 2021.
En avril 2022, le groupe avait annoncé une nouvelle réorganisation qui prévoit de rassembler ses activités pharmaceutiques et d'oncologie dans une même division, mais aussi de distinguer ses activités américaines du reste du monde. Fin août, il avait ensuite opté pour une introduction en Bourse de sa filiale Sandoz, spécialisée dans les médicaments génériques, afin de s'en séparer.
Le groupe suisse entend ainsi se concentrer sur cinq grands domaines thérapeutiques : le système cardiovasculaire, l'immunologie, les neurosciences, les tumeurs solides et l'hématologie. Mais sa réorganisation va entraîner quelque 8.000 suppressions de postes.
(Avec AFP)
Le laboratoire américain MSD (Merck aux Etats-Unis) va supprimer des emplois en France via un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) dans son activité de santé humaine, a-t-il indiqué mardi. La direction de MSD France a rassemblé mardi les organisations syndicales lors d'une réunion informelle. A cette occasion, elle a présenté « un projet d'adaptation de l'organisation en France », avec à la clef « 52 postes occupés supprimés », a indiqué le laboratoire à l'AFP. Ce projet sera dévoilé officiellement la semaine prochaine, précise le groupe. De son côté, le syndicat Unsa évoque des chiffres différents. « Nous avons déjà perdu 34% de l'effectif entre 2012 et 2022 (...). La direction nous a annoncé 118 postes supprimés dont 66 vacants, ce qui amène à 104 modifications de contrat », détaille ainsi Stéphanie Meunier, déléguée syndicale Unsa pour MSD France. Selon l'Unsa, les suppressions de postes concerneront en majorité des visiteurs médicaux. Cette décision a été prise en raison notamment de la tombée prochaine de brevets sur certaines molécules, en 2023 et 2024, « qui rend nécessaire la réallocation d'un certain nombre de ressources », estime MSD.MSD va supprimer des emplois en France
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