La mise en production du champ gazier de Touat en Algérie devait débuter en 2011. Le groupe français GDF Suez et Sonatrach, groupe pétrolier public algérien, ont finalement repoussé l'échéance à 2013. Les deux espèrent à terme produire 4,5 milliards de m3 de gaz naturel par an.
Il faut dire qu'à Touat les ressources ne manquent pas. Le champ gazier de 3.000 km2 disposerait d'une réserve de 445 millions de barils équivalent pétrole. L'alliance entre GDF Suez et Sonatrach sur le projet permettra de faire de Touat le deuxième champ du pays, avec dix gisements et une quarantaine de puits.
GDF Suez, qui dès janvier 2003 avait repéré ce potentiel, a mis la main sur les permis d'exploration. Le groupe est désormais opérateur à hauteur de 65%, les 35% restants revenant à Sonatrach. Pour cette opération, le groupe français prévoit d'investir 1,5 milliard de dollars, sachant que 100 millions de dollars ont déjà été dépensés en frais d'exploration. Mais le retour sur investissement ne devrait pas se faire attendre puisque GDF aura des droits sur 110 millions de barils. En ce qui concerne la commercialisation, c'est la Sonatrach qui sera chargée du transport et de la vente vers le marché local ou européen.
Pour le moment, sept puits ont été forés. Pour Jean-François Cirelli, vice-président de GDF Suez, "c'est un nouveau palier. Cela marque le renforcement de l'importance que nous attachons à l'exploration-production et au développement de ressources propres en gaz. L'Algérie est un grand fournisseur de gaz et elle a vocation à être l'un des trois grands avec la Norvège et la Russie. Ce que nous faisons aujourd'hui participe de ce mouvement qui vise à renforcer les liens de production et de consommation entre l'Algérie et l'Europe".
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