Arnaud Montebourg en Libye pour sauver Petroplus !

Le ministre du redressement productif n'a pas hésité à aller jusqu'à Tripoli plaider la cause de Petroplus, relate Le Monde de ce mardi. Peu de précisions néanmoins sur le projet qu'Arnaud Montebourg tente de monter avec l'argent et le brut des libyens. Le tribunal de commerce a repoussé, une nouvelle fois, au 5 février la date limite de remise des offres pour la reprise de la raffinerie de Petit-Couronne. En même temps, il cherche une solution pour la raffinerie LyondellBasell à Berre.
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"Nous pouvons raffiner ensemble, mais aussi pourquoi pas, extraire ensemble, distribuer ensemble, toutes les options sont sur la table", a indiqué Arnaud Montebourg aux membres du Congrès général libyen, venus en nombre l'écouter lundi 12 novembre à Tripoli, relate Le Monde dans son édition datée de mercredi. Le ministre a fait le voyage, avec Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, pour convaincre les Libyens de sauver la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne. L'idée qu'il tente de « vendre » aux Libyens : investir « plusieurs centaines de millions d'euros « dans une société "publique" au côté du Fonds stratégique d'investissement (FSI).

Raffiner, mais aussi explorer et distribuer du pétrole avec la Libye
On n'en saura pas beaucoup plus. Coté projet, il faudra se contenter de cette déclaration du remuant ministre du redressement productif : "Le site n'est pas viable actuellement, du fait de sa petite taille et du manque d'investissement, explique Arnaud Montebourg. Il faut le moderniser et surtout doubler sa surface : il existe une réserve de 120 hectares de terrain à côté de la raffinerie qui le permet » . Ce qui n'empêche pas Arnaud Montebourg de voir large : il n'exclut pas d'explorer le sous-sol avec les Libyens et de monter en France un réseau de stations-service à l'enseigne de Tamoil, une société détenue par le fonds souverain libyen et déjà très présente en Europe (Italie, Suisse, Espagne, Allemagne, Pays-Bas...), écrit Le Monde.

Trois mois supplémentaires pour déposer des dossiers
Ce mardi, le tribunal de commerce de Rouen a accordé un délai supplémentaire de trois mois à la raffinerie afin de laisser le temps aux différents candidats de compléter leurs dossiers. Ce délai arrive à point nommé pour tenter de boucler le dossier libyen, qui exige encore « deux mois » selon des sources de Bercy citées par Le Monde. Lors de la dernière audience, le 5 novembre, le groupe NetOil basé à Dubaï avait déposé une offre jugée incomplète par le tribunal. Six autres candidats potentiels s'étaient déclarés intéressés: le fonds souverain libyen, Alafandi Petroleum Groupe (APG) basé à Hong Kong, l'Irakien Jabs gulf energy Ltd, l'Iranien Tadbir energy development group, ainsi que les Suisses Activapro AG et Terrae International.

D?autre part, l?autorisation actuelle de poursuite de l?activité expirant le 16 décembre et le contrat de processing avec ShellL le 15 décembre, le tribunal examinera le 4 décembre les conditions d'une poursuite de l'activité. Il appréciera si les conditions techniques et financières sont réunies pour que l?activité puisse se poursuivre au-delà du 16 décembre et jusqu? a minima la date limite de dépôt des offres. Parmi ces conditions figurent notamment la possibilité de proroger la durée du contrat de processing avec Shell et la situation de la trésorerie de la raffinerie.

Le tribunal a prononcé le 16 octobre la liquidation de la raffinerie tout en autorisant la poursuite de l'activité jusqu'au 16 décembre et en laissant ouverte la possibilité d'une cession à un repreneur. La raffinerie qui emploie 470 salariés avait déposé son bilan le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse.

Nouveau candidat pour la raffinerie LyondellBasell

Arnaud Montebourg est décidemment sur tous les fronts. A peine de retour de Tripoli, il fait savoir ce mardi qu'il a reçu une lettre d'intention dans laquelle le groupe PERTAMINA/State Owned Oil and Gas Company confirme son intérêt pour la raffinerie LyondellBasell de Berre-l'Etang. Arrêtée en janvier par le groupe américain, cette raffinerie est mise sous cocon, c'est-àdire entretenue pour être prête à redémarrer en cas de reprise. Une situation qui nuit au fonctionnement de l'ensemble du complexe pétrochimique de Berre, qui emploie 900 salariés et des milliers de sous-traitants, selon les syndicats.

 

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Commentaires 12
à écrit le 14/11/2012 à 8:53
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Comment peut on demander de l'argent à un régime islamiste que la France de sarkosy a mis en place? Comment peut on échanger des emploi contre des meurtres de masse?

à écrit le 14/11/2012 à 8:50
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on censure bien sur la tribune

à écrit le 13/11/2012 à 21:49
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Pour sauver Petroplus ou pour toucher l'enveloppe ??? l'avenir nous le dira :-)

à écrit le 13/11/2012 à 21:21
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Fabius pourrait peut être vendre une partie de ses bijoux de famille pour aider un peu les salariés de Petroplus !!! Merci Laurent c'est ça le socialisme !!!

à écrit le 13/11/2012 à 19:41
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Les employés de Petroplus devraient avoir peur... Mr fabius était venu pour soutenir les employés d'eclair prestil...puis fermeture du site de Petit Quevilly (jusqu'à 1000 personnes y travaillaient). Donner moi vos voix, je vous oublierai! De plus, ...

le 13/11/2012 à 22:13
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Palol, je vois que tu connais le site...et toutes ses nuisances.Mais pense au problème humain tous ces riverains et emplois indirects qui à un moment donné te font travailler...eh oui on n' a rien sans rien.Mais pour revenir sur le sujet je ne conçoi...

à écrit le 13/11/2012 à 19:24
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il n'a pas pris la moule mariniere

à écrit le 13/11/2012 à 16:49
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ce à le mérite d?être original, comme idée c?est encore la moins pire des ses envolés. saugrenu, aussi, parce que mettre des millions dans une raffinerie puis créer de toutes pièces un réseau de stations service sur un marché déjà servi par l?offre ...

à écrit le 13/11/2012 à 16:25
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est-ce une nouvelle stratégie de se cacher derrière un rideau?

à écrit le 13/11/2012 à 16:23
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Finalement y'à du bon à copier la méthode notre bon vieux Sarko ! Il faut aller chercher là où il des opportunités !

le 13/11/2012 à 18:17
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Chirac jouait tout aussi bien les VRP pour la France. Je n'aime pas Arnaud de Montebourg (en général, c'est bcp de bruit pour rien), mais sur ce coup, c'est bien ce qu'il tente pour Petroplus.

le 14/11/2012 à 8:57
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Mais quest-ce qu'il tente ? d'utiliser des fonds du FSI pour les investir dans un site qui a plus 80 ans dont 25 sans investissement et dans un secteur, le raffinage pétrolier, en déperdition en France depuis 30 ans. Et je vous parle même pas de l'i...

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