Les majors américaines visées par des cyber-attaques iraniennes

Selon le Wall Street Journal et le New York Times, l'Iran mènerait des cyber-attaques contre le système de gestion informatique des infrastructures pétrolières et gazières américaines. Les deux pays se livrent à une guerre cybernétique larvée depuis l'attaque du virus Stuxnet contre l'Iran en 2010.
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Après la Chine, l'Iran... D'après le New York Times et le Wall Street Journal, des cyber-attaques visant des systèmes informatiques d'infrastructures énergétiques américains seraient à l'?uvre. Les hackers s'en prennent notamment à des systèmes de contrôle des pipelines de pétrole et de gaz, et des réseaux de distribution d'énergie aux Etats-Unis.

Un conflit politique

Ces tentatives d'infraction seraient commandées depuis l'Iran d'après ces journaux citant des officiels gouvernementaux américains. Jusqu'à maintenant, les autorités américaines s'étaient focalisées sur la Chine, accusée de déployer d'importants moyens à des fins d'intelligence économique. Cette fois, les motifs seraient davantage d'ordre politique puisque les deux pays s'affrontent régulièrement sur des problèmes géopolitiques régionaux, mais également sur le programme de recherche nucléaire mené par Téhéran. En outre, l'Iran a été très critiqué ces derniers jours, notamment par Washington, après l'invalidation de plusieurs candidats réformistes en vue de l'élection présidentielle du 14 juin prochain et qui devrait donc se jouer autour de candidats conservateurs.

Cyber-attaque spectaculaire

En matière de guerre informatique, les deux pays ont engagé depuis plusieurs années un conflit larvé mais qui a connu quelques épisodes spectaculaires comme l'attaque du virus Stuxnet en 2010. Cette attaque avait surpris l'Iran par son ampleur: près de 40.000 ordinateurs mis hors service. Le gouvernement iranien avait alors accusé les Etats-Unis et Israël d'avoir élaboré ce virus informatique, reconnu d'une grande complexité par les experts informatiques. Ce virus visaient notamment les infrastructures informatiques liées aux programmes de recherche nucléaire. De son côté, le gouvernement israélien n'avait pas nié la paternité de l'attaque. "Il est justifié, pour quiconque considère la menace iranienne comme une menace significative, de prendre différentes mesures, y compris celle-là, pour la stopper', avait alors déclaré Moshé Yaalon, ministre israélien des Affaires stratégiques et vice-Premier ministre.

Première riposte iranienne en Arabie Saoudite

Début 2012, les autorités iraniennes avaient déclaré avoir identifié un nouveau virus, Flame, un programme informatique espion capable de récolter des données. Téhéran avait encore accusé Israël et les Etats-Unis d'avoir engagé un conflit cybernétique et promis d'y répondre. La première riposte de l'Iran s'est produite l'été dernier. Elle a visé Saudi Aramco, la principale compagnie pétrolière de l'Arabie Saoudite, premier producteur mondial de pétrole. Cette attaque avait neutralisé le parc informatique de l'entreprise. Pendant plusieurs semaines, l'entreprise qui pèse  260 milliards de dollars de chiffre d'affaires et 55.000 salariés, n'avait plus que le fax pour continuer à communiquer.

D'après des spécialistes, l'Iran disposerait d'un véritable régiment de hackers, formés depuis les années 1990, soit bien avant certaines grandes puissances industrielles. L'Iran aurait renforcé ses dispositifs de cyber-Défense depuis 2010 et la puissante attaque de Stuxnet.

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Commentaires 2
à écrit le 27/05/2013 à 20:40
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Tel est pris qui croyait prendre !!!

à écrit le 27/05/2013 à 15:36
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On peut faire confiance en la technologie seulement si elle ne peut pas remplacer l'homme!

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