L'Etat va débloquer 10 millions d'euros dès le 1er janvier 2019 pour aider à la reconversion économique de la zone autour de la centrale nucléaire de Fessenheim, dont la fermeture n'est plus forcément liée à l'EPR de Flamanville, a annoncé ce jeudi 4 octobre, le gouvernement.
L'argent servira au développement économique, au développement d'infrastructures, à la transition énergétique et à l'innovation, a-t-il notamment détaillé. Une zone de 200 hectares au nord de la centrale a été identifiée pour installer des initiatives, "dont 30 hectares seront disponibles dès le 1er janvier 2020", a déclaré M. Lecornu.
Un destin indépendant de celui de l'EPR de Flamanville
Le secrétaire d'Etat a également annoncé la création d'une société d'économie mixte (SEM) franco-allemande chargée de l'aménagement de cette zone foncière. Concernant la fiscalité, M. Lecornu a rappelé que la commune de Fessenheim bénéficierait d'un "accompagnement", pour compenser la fermeture de la centrale. Fessenheim et son intercommunalité recevront 30 millions d'euros sur 10 ans.
"A une époque, on a dit qu'on fermera Fessenheim quand on ouvrira l'EPR de Flamanville. Aujourd'hui on est obligés d'envisager de ne pas faire les deux opérations en même temps", a-t-il souligné sur France Info. "EDF n'est pas capable de nous donner une date, et l'Autorité de sûreté nucléaire non plus, sur l'ouverture de Flamanville", a insisté M. de Rugy.
Une fermeture prévue début 2019
Interrogé sur la date de fermeture de Fessenheim, M. Lecornu a pour sa part assuré qu'elle coïnciderait avec le démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), plutôt "fin 2019". Un éventuel nouveau report de la mise en service de Flamanville ne changera rien, selon lui, au sort de Fessenheim, la doyenne des centrales nucléaires françaises, mise en service en 1977.
"La fermeture de cette centrale est actée. Son principe est désormais irréversible", a répété M. Lecornu. EDF avait annoncé cet été un an de retard supplémentaire pour l'EPR de Flamanville en raison de problèmes de soudures. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a encore mis la pression à EDF mercredi en estimant que le problème des soudures nécessitait encore un "travail technique important".
(Avec AFP)
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