Gaz : I'Algérie va aider l'Italie, ultra dépendante de l'approvisionnement russe

Le géant public algérien des hydrocarbures Sonatrach s'est déclaré dimanche prêt à fournir davantage de gaz à l'Europe, en l'acheminant notamment via le gazoduc Transmed reliant l'Algérie à l'Italie, qui dépend à 45% du gaz importé de Russie. Toufik Hakkar, le Pdg de Sonatrach, a rappelé que l'Europe est le « marché naturel de prédilection » pour l'Algérie, contribuant à hauteur de 11% à ses importations de gaz.
Ce lundi, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio s'est rendu en Algérie pour discuter avec son homologue d'une augmentation des fournitures de gaz en provenance de ce pays nord-africain pour compenser une éventuelle baisse côté russe.
Ce lundi, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio s'est rendu en Algérie pour discuter avec son homologue d'une augmentation des fournitures de gaz en provenance de ce pays nord-africain pour compenser une éventuelle baisse côté russe. (Crédits : Remo Casilli)

L'Europe ne peut se passer du gaz russe expliquait jeudi dernier le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné. Que ce soit à l'initiative des Russes, s'ils venaient à diminuer leurs exportations ou à celle des Européens comme le laissait entendre la Commission européenne par mesure de rétorsion contre l'invasion de l'Ukraine.

Les pays exportateurs de gaz ne disaient pas autre chose lors de leur réunion à Doha du FPEG: les appareils productifs sont à saturation, tout au plus, pourra-t-on détourner autour de 10% des livraisons prévues mais bien sûr avec l'accord des pays clients de long terme...

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Une aide bienvenue pour l'Italie est très dépendante du gaz russe

C'est dans ce contexte que le géant public algérien des hydrocarbures Sonatrach a annoncé qu'il était prêt à fournir davantage de gaz à l'Europe, par l'intermédiaire du gazoduc Transmed reliant l'Algérie à l'Italie, a déclaré son patron dimanche.

Pour rappel, l'Italie est aussi l'un des pays européens les plus dépendants du gaz russe.

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Sonatrach est "un fournisseur fiable de gaz pour le marché européen et est disposé à soutenir ses partenaires de long terme en cas de situations difficiles", a déclaré son PDG, Toufik Hakkar, au quotidien Liberté.

Des apports supplémentaires en gaz naturel ou gaz naturel liquéfié (GNL) restent néanmoins tributaires de la "disponibilité de volumes excédentaires après satisfaction de la demande du marché national" et des "engagements contractuels" envers les partenaires étrangers, a-t-il ajouté.

Renforcement de la coopération bilatérale

Ce lundi, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio s'est rendu en Algérie pour discuter avec son homologue d'une augmentation des fournitures de gaz en provenance de ce pays nord-africain pour compenser une éventuelle baisse côté russe.

"Nous discuterons du renforcement de la coopération bilatérale, en particulier pour répondre aux besoins en matière de sécurité énergétique européenne, à la lumière du conflit en Ukraine", a tweeté M. Di Maio peu après son arrivée à Alger.

La Russie a lancé jeudi une invasion de l'Ukraine, provoquant une onde de choc internationale.

L'Europe, "marché naturel de prédilection" pour l'Algérie

Sonatrach est "un fournisseur fiable de gaz pour le marché européen et est disposé à soutenir ses partenaires de long terme en cas de situations difficiles", a déclaré son PDG, Toufik Hakkar.

L'Europe est le "marché naturel de prédilection" pour l'Algérie, qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz, a-t-il souligné.

M. Di Maio était accompagné d'une délégation comprenant notamment Claudio Descalzi, PDG du géant italien des hydrocarbures Eni, très présent en Algérie où il est partenaire de Sonatrach.

L'Italie compte diversifier "au plus vite" ses sources d'énergie pour réduire sa dépendance au gaz russe, avait déclaré vendredi le chef du gouvernement italien Mario Draghi, regrettant les mauvais choix du passé.

Environ 45% du gaz importé par la péninsule provient de la Russie, a précisé M. Draghi, ajoutant que la péninsule pourrait augmenter ses livraisons de gaz d'Algérie, mais aussi d'Azerbaïdjan, de Tunisie et de Libye.

 (avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 18/06/2022 à 12:36
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Le PDG Sonatrach n'a aucune compétence ni pouvoir (comme tous les anciens PDG Sonatrach notamment Sid Ahmed Ghozali qui n'a aucun diplôme d'ailleurs) Ces gens ne sont que des sous traitants. Ceux qui ont le pouvoir à l'instar des généraux / caporaux...

à écrit le 01/03/2022 à 15:46
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E il tempo finalmente, d iniziare una diversificazione. Prima la corruzione ha probabilmente ritardato questa necessita per il paese.

à écrit le 01/03/2022 à 11:49
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Depuis quand le directeur de la sonatrach est devenu ministre des affaires étrangères ? Sachant que la Russie est un partenaire historique de l'Algérie j'aimerais entendre le chef du gouvernement dire la même chose.

le 01/03/2022 à 16:06
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Ce n'est certainement pas le 1er ministre qui fait la politique extérieure de l'Algérie, ni même le ministre des affaires étrangères. Ce sont des exécutants. La déclaration venant du PDG de Sonatrach et non du ministre de l'énergie est plus étonnante...

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