Gaz russe : les livraisons devraient reprendre via Nord Stream samedi

Le géant gazier russe avait annoncé un arrêt des livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream à partir du mercredi 31 août et pour une durée de trois jours. Mais bien que l'approvisionnement soit à nouveau permis, les Vingt-Sept s'inquiètent qu'il soit réduit, comme ce fut le cas en juillet dernier après un arrêt de 10 jours pour des travaux de maintenance.
Gazprom avait annoncé suspendre ses livraisons à l'Europe à partir du 31 août et pour une durée limitée, afin d'effectuer des travaux.
Gazprom avait annoncé suspendre ses livraisons à l'Europe à partir du 31 août et pour une durée limitée, afin d'effectuer des travaux. (Crédits : DADO RUVIC)

Les Vingt-Sept, qui s'inquiétaient de voir leur approvisionnement en gaz russe définitivement stoppé, devraient être en partie soulagés. La Russie semble prête à reprendre samedi ses livraisons de gaz vers l'Europe via le pipeline Nord Stream, après trois jours d'interruption pour cause de maintenance. Le site de la société Nord Stream annonce que les flux devraient redémarrer samedi, à partir de 2 heures du matin, à 20 % de la capacité normale, soit le même niveau d'avant les travaux de maintenance. Les annonces sur les volumes attendus peuvent encore évoluer et doivent être confirmées par les flux réels. Les annonces sur les volumes attendus peuvent encore évoluer et doivent être confirmées par les flux réels.

Le géant gazier russe, Gazprom, propriétaire de cette conduite qui relie directement les champs gaziers sibériens au nord de l'Allemagne d'où le gaz est ensuite exporté à d'autres pays européens, avait expliqué que des travaux étaient « nécessaires » dans une station de compression située en Russie. Un responsable allemand avait néanmoins jugé l'interruption de cette semaine « incompréhensible sur le plan technique ».

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L'Allemagne tente de remplir ses stocks de gaz

L'Europe reste sur ses gardes. En juillet dernier, Gazprom avait déjà procédé à dix jours de travaux de maintenance sur le gazoduc qui avait ensuite été remis en marche, mais avec une nouvelle baisse des livraisons.

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales prises à l'égard de la Russie, le flux de gaz vers le Vieux Continent n'a cessé de se réduire au grand dam de l'Europe : avant l'invasion russe de l'Ukraine, Nord Stream acheminait environ un tiers des 153 milliards de m3 de gaz achetés annuellement par l'UE. Si le gaz russe ne représentait que 17% des importations totales de la France, d'autres pays avaient construit une dépendance beaucoup plus étroite avec Moscou, à l'instar de l'Allemagne. Le pays est toutefois parvenu à réduire la part du gaz russe dans ses importations de 55% à 30%.

Mais Berlin s'inquiète de sa capacité à remplir les stocks en prévision de l'hiver. Mi-août, le chef du régulateur allemand de l'énergie, Klaus Müller, affirmait que l'objectif d'un remplissage à 95% au premier novembre était inaccessible. « Dans tous nos scénarios, nous ne parviendrons pas à [l']atteindre », avait-il regretté, ajoutant : « nous n'y parviendrons pas car certains sites de stockage sont partis d'un niveau de remplissage très bas ». Mais une dizaine de jours plus tard, le gouvernement allemand a indiqué que les réserves de gaz se remplissaient « plus vite que prévu ». L'objectif de stockage fixé pour octobre, à 85%, « devrait être atteint dès le début du mois de septembre », avait-il assuré. Les réserves de gaz se situaient alors à 82% de leurs capacités.

De son côté, la France devrait bientôt atteindre les 100% de stockage, peut-être même « avant la fin de l'été », a assuré Elisabeth Borne, le 29 août. Quatre jours plus tôt, ils étaient déjà à 90,06%, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI). Avec des stocks totalement remplis, la France peut tenir 14 semaines, contre cinq pour l'Espagne ou encore trois pour la Belgique.

(Avec AFP)

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