Pétrole : le baril à 41,91 dollars, son plus-bas depuis près de sept ans

Les cours du pétrole poursuivent leur chute, après le constat de désaccord dressé vendredi à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de l'Opep, peu enclins à réduire leur production. Le prix du baril a baissé de plus de 60% en 18 mois...
Le prix du baril de Brent a atteint son plus bas niveau depuis plus de six ans, à 41,91 dollars.

Les cours du pétrole ont touché lundi leur plus bas niveau depuis près de sept ans après le constat de désaccord dressé vendredi par l'Organisation des pays exportateurs (Opep) sur l'opportunité de réduire la production.

Le contrat janvier sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est passé sous la barre symbolique des 40 dollars le baril, perdant 1,12 dollars (2,8%) à 38,85 dollars vers 14h00 GMT. Le Brent de mer du Nord de même échéance perd au même moment 1,08 dollar le baril (-2,52%) à 41,92 dollars, au plus bas depuis mars 2009.

Toujours pas d'accord sur un plafond de production

Les cours avaient déjà nettement reculé vendredi après l'annonce de l'incapacité des ministres de l'Opep, réunis à Vienne, à s'accorder sur un plafond de production du brut malgré le bas niveau des prix.

Le prix du baril a baissé de plus de 60% en 18 mois, passant de 115 dollars pour s'approcher des 40 dollars. Le relèvement des taux d'intérêt américains, attendu pour la semaine prochaine, pourrait accentuer cette chute en faisant grimper le dollar, dont la vigueur contribue à faire baisser les cours du brut.

Le communiqué publié par l'Opep à l'issue de sa réunion à Vienne ne mentionne aucun plafond de production chiffré, ce qui revient à laisser à chacun des Etats membres la liberté de maintenir sa production à son niveau actuel malgré la situation excédentaire du marché mondial.

La baisse des cours va se poursuivre

Les investisseurs voient désormais la baisse des cours se poursuivre plus longtemps que ce qu'ils prévoyaient avant la réunion du cartel.

"Il y une perte de confiance dans le marché après l'Opep et les gens s'attendent à voir les prix rester bas plus longtemps", analyse Oystein Berentsen, directeur général de Strong Petroleum à Singapour.

Fawad Razaqzada, analyste chez Gain Capital, a dit ne pas être surpris de la réaction de marché à la décision de l'Opep qui laisse, selon lui, "la porte ouverte à la chute des cours."

Certains ont, en tout cas décidé, d'anticiper, comme le groupe parapétrolier français CGG. Touché de plein fouet par la chute des cours et la baisse d'investissements consécutive de ses clients, le groupe a décidé de lever 350 millions de dollars pour renforcer ses fonds propres et résister en 2016. Le 5 novembre, CGG a annoncé qu'il allait supprimer 13% de ses effectifs, et réduire sa flotte à 5 navires.

(Avec Reuters)

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| Pour aller plus loin:

Vidéo Xerfi: Pourquoi la baisse du pétrole fait pschitt pour la croissance

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Commentaire 1
à écrit le 07/12/2015 à 19:30
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Je sors de chez Esso, je n'ai rien remarqué...

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