La CGT avait été aux abonnés absents lors de la cérémonie des voeux présidentiels dédiés aux partenaires sociaux. Elle a renouvelé ce mardi, dans un autre registre, sa façon de manifester haut et fort son hostilité à Nicolas Sarkozy. Près de 350 ouvriers des chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ont manifesté mardi à l'appel de la CGT à l'extérieur de l'entreprise au moment de la visite du président de la république.
Les syndicalistes reprochent à Nicolas Sarkozy de venir "se racheter une virginité" après la réforme contestée des retraites. "Depuis que je suis au syndicat, c'est la première fois qu'on boycotte la visite d'un président de la république", a déclaré Joël Cadoret, secrétaire général des ouvriers CGT des chantiers navals. "C'est notre façon de dire stop, et qu'il faut aussi nous écouter."
"Or, après avoir méprisé le peuple français cet automne, Sarkozy veut se racheter une virginité à l'approche des élections présidentielles", a-t-il poursuivi. "Nous n'avons pas besoin de voir à Saint-Nazaire un candidat en campagne, mais un président de la république qui porte une véritable politique de développement industriel".
Les manifestants ont aussi reproché à Nicolas Sarkozy de venir donner "un chèque en blanc" à la direction de l'entreprise dans son "plan social déguisé". Celle-ci avait engagé en novembre 2009 un plan de 351 départs volontaires pour ses 2300 salariés, qui s'est soldé en octobre dernier par finalement 235 départs.
"Il est inacceptable que la direction de STX recoure à l'intérim pour remplacer les CDI partis avec ce plan social déguisé", estime Joël Cadoret.
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